Elle a cet air de ne pas s’en laisser conter :
Au haut de sa fonction qui pourrait l’ausculter ?
Elle peut décider, elle a tous les atouts
Pour tout bouleverser, elle joue son va-tout.
Elle a, décidément, son petit air buté,
De son regard de braise elle use avec fierté
Comme en provocation, cachant l’inanité
D’une pensée sans fond, toute en frivolité.
Sa coupe de cheveux taillée à la garçonne
Lui donne un air de garce qu’elle se façonne :
Elle est un rempart où elle peut s’abriter
Contre ce qu’elle sait de sa fragilité.
Le sourire affiché frise le sardonique,
C’est le signal qu’à tous elle fait bien la nique,
Les commissures des lèvres toujours figées
Dans la crainte de prendre quelque dégelée.
Un pantalon cache les deux genoux cagneux,
De l’atavisme il voile tout le besogneux :
Le Rif entraîne à courir derrière les chèvres,
Ce qui explique la crispation de ses lèvres. (22/05/15)