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REFLEXIONS SUR MEDIAPART (et son blogueur Olivier Le Cour Grandmaison)

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Je n’apprécie pas forcément Médiapart mais je le considère tout de même comme un journal d’informations sérieux et je le parcours souvent avec intérêt. Je ne pense pas que son objectif soit de dénigrer et de flétrir systématiquement la France en l’accusant de tous les maux, aussi je suis étonné qu’il puisse publier des absurdités même s’il s’agit d’un blog personnel, celui d’Olivier Le Cour Grandmaison.

Son article du 22 avril 2015 concernant l’intervention en Algérie du secrétaire d’état aux anciens combattants et à la mémoire, Jean-Marc Todeschini, démontre une méconnaissance totale des évènements qui se sont déroulés le 8 mai 1945 à Sétif, où une dissimulation volontaire et malveillante.

Un universitaire qui se définit comme historien a pour devoir pas nécessairement d’être objectif, ce serait trop lui demander, mais tout au moins de se montrer rigoureux dans ses affirmations.

**En affirmant qu’un jeune « scout » algérien a été tué ce jour-là, alors qu’il déployait un drapeau algérien (et non pas de l’Algérie indépendante) lors d’une manifestation pour exiger la libération du leader Messali Hadj, cela ne fait aucun doute.

Qu’il affirme ensuite que ce jeune algérien ait été assassiné par un policier, pourquoi pas !

Encore faudrait-il qu’il puisse en apporter la preuve car, jusqu’à aujourd’hui, il est impossible de savoir qui a tiré. Un policier peut-être mais peut-être aussi un opposant à Messali Hadj, et ils étaient nombreux ce jour là parmi les manifestants. On ne compte plus les morts depuis cette date entre le FLN et le MNA.

**Mais est-ce que la mort de ce « scout » autorisait les manifestants à se ruer sur une foule innocente, qui fêtait la fin de la guerre, aux cris de « Tuez les chrériens, tuez les juifs, tuez tous les non croyants » et laissant après leur passage 102 morts, enfants, femmes et vieillards et plus de 110 blessés graves ?

Si Olivier Le Cour Grandmaison estime que cette sauvagerie était justifiée alors il doit admettre que la répression qui a suivi l’était également.

**La comptabilité de cet universitaire est des plus fantasques. Il chiffre entre 20.000 et 30.000 les victimes de cette répression (il n’est pas à 10.000 morts près).

Il aurait dû se renseigner auprès des chercheurs algériens, messieurs Mesli et Arroua, du Centre Historique sur l’Algérie qui, après un travail bien plus sérieux que le sien, estime entre 8 et 10.000 le nombre des victimes, et se souvenir que Belaïd Abdessalam, ancien premier ministre, a affirmé que le chiffre de 45.000 retenu par les gouvernements algériens successifs ne l’était uniquement qu’à des fins de propagande (comme l’est certainement celui de Le Cour Grandmaison).

Je laisse à Olivier Le Cour Grandmaison ses appréciations sur les gouvernements de la France et la responsabilité de son incompétence en le conseillant de consacrer ses talents d’historien sur des sujets qu’il maîtrise mieux car si, selon lui, les crimes d’état doivent être reconnus, je peux mettre à sa disposition toute une liste concernant notamment l’Algérie.

Voir en ligne : http://magoturf.over-blog.com/2015/...