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Education, Immigration : ne pas confondre cause et effet.

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téléchargement (64)La marée du 11 Janvier et de son unité nationale factice se retire. Après avoir surfé sur la vague de l’opinion, l’exécutif se retouve avec sa planche à voile sur les écueils, qu’il semble découvrir. Ainsi M. Valls ose parler d’apartheid à propos de la séparation de fait, et non de droit, des populations. La comparaison avec le système instauré par le régime « blanc » d’Afrique du sud est injurieuse pour la France. Elle est proprement renversante puisqu’elle paraît supposer une culpabilité de notre pays quand il s’agit d’une conséquence sociale prévisible de la politique d’immigration menée par nos gouvernants avec aveuglement. L’apartheid, ce terme qui ne convient qu’à l’Afrique du sud, le « développement séparé » ne donnait pas les mêmes droits aux Blancs et aux Noirs. Ces derniers subissaient une ségrégation « légale », pour l’habitat notamment, quand ils n’étaient pas rejetés dans des « Bantoustans ». Même si beaucoup de Noirs sud-africains étaient immigrés, le pays résultait d’immigrations croisées, et cette situation imposée par l’Etat était injuste au profit des immigrés blancs. Apparemment plus comparable à la situation française, la ségrégation américaine qui a disparu de la loi se maintient dans les faits, par la séparation urbaine des populations, par les écarts de réussite scolaire et sociale, par les taux différents de délinquance aussi. Or dans ce pays d’immigration, les Noirs ne sont pas des immigrés récents. Ce sont pour beaucoup des descendants d’esclaves. Leur intégration stagne depuis le milieu des années 1980. L’Amérique n’a donc pas de leçon à nous donner après plus de deux siècles d’échecs. Mais la comparaisons ne tient pas davantage. Les Etats-Unis sont un pays d’immigration. Ils jouissent d’un taux d’emploi satisfaisant et attirent majoritairement des immigrés chrétiens d’Amérique latine qui trouvent du travail. Ceux qui viennent d’Europe ou d’Asie possèdent souvent un bon niveau d’instruction ou de qualification.

Il n’y a pas d’apartheid en France, mais simplement les effets d’une politique d’immigration absurde et inconsciente dans un pays qui, contrairement aux deux autres, n’est pas structurellement fondé sur l’immigration. Les immigrés sont venus compenser un déficit démographique creusé depuis le XIXe siècle et accentué par les guerres. Depuis quelques années la population se renouvelle sans un besoin crucial d’immigrés. Surtout, ceux-ci, qui étaient majoritairement européens et chrétiens jusqu’au début des années 1980 proviennent, depuis, surtout d’Afrique et sont musulmans. Ces derniers représentent 0,8% de la population des Etats-Unis et 7,5% en France ! L’absorption par le corps social d’une masse d’étrangers venus chercher du travail, et qui n’en trouvent pas, notamment pour la seconde génération issue du regroupement familial, est d’autant plus difficile que la distance culturelle est importante. La religion n’en est qu’un aspect. La structure familiale, les habitudes mentales, la maîtrise de la langue, auxquelles s’ajoute parfois la rancoeur de l’ex-colonisé, que son Etat d’origine n’a pas manqué d’inoculer, sont autant d’obstacles qui empêchent l’assimilation et gênent même l’intégration. Hugues Lagrange avait mis en lumière ces difficultés dans le « Déni des Cultures ». En banlieue, au-delà d’un certain seuil, les Européens quittent le quartier. A Paris, ils changent leurs enfants d’école. Ces comportements sont le fruit de la liberté personnelle face à une situation imposée, mais en fait refusée. Se masquer cette réalité, c’est faire preuve d’une ignorance et d’une irresponsabilité criminelles ! Dans une vraie démocratie, au lieu de vouloir contraindre, fût-ce par la « pédagogie » , il faut s’attaquer aux causes et non aux conséquences du processus. C’est avant tout la politique d’immigration et non celle de l’éducation qui est à revoir !

Le Ministre de l’Education Nationale, Mme Vallaud-Belkacem, surprise par les événements, prend le problème à l’envers et demande à l’école de le résoudre. Elle pensait que la priorité éducative consistait à montrer que les petits garçons et les petites filles, c’était pareil, et voilà qu’elle découvre que des « djihadistes fanatiques » ont fréquenté nos écoles et y trouvent aujourd’hui un écho. Alors, comme d’habitude, le Ministre annonce de l’argent public, 250 millions d’Euros et 1000 postes d’ici Juillet, voués à la formation à l’enseignement moral et civique. Ces mesures sont à la fois dépensières et dérisoires. Elles ne sont pas à la hauteur du diplodocus de l’Enseignement Public, de ses 5, 8 millions d’élèves et de ses 333 000 enseignants dans le primaire. Elles n’évitent pas le ridicule de l’improvisation. Il s’agit d’un « sursaut pérenne », bel oxymore qui mélange le court et le long terme, et dont le but serait une « refondation ». M. Peillon nous avait déjà fait le coup naguère. Refonder en sursautant tout le temps relève de l’exploit. Mais le tour de passe-passe est saupoudré comme il convient de la poudre de perlinpimpin du bavardage politicien : les « valeurs de la République », la »laïcité » et son inséparable charte, l’ »autorité des maîtres ». Le bricolage précédent de M. Peillon sur les rythmes scolaires avait déjà pour but d’amener les écoliers plus de 144 jours en classe. Car les problèmes qu’oublie le Ministre actuel sont, d’abord que l’écolier reçoit de nombreuses informations en dehors de l’école, là où il passe plus de temps, ensuite, que le recul de l’école française dans les classements internationaux donnent la priorité aux fondamentaux du lire, écrire, compter, et enfin que l’absentéisme couvert sans risque par les parents montre la relativité de l’autorité, non seulement du maître, mais de l’institution. Malgré son inefficacité prévisible, le discours ministériel n’évite pas des relents totalitaires. C’est le risque quand l’éducation prend le pas sur l’instruction. Le « parcours citoyen » éventuellement appuyé sur des bénévoles associatifs évoque l’idée d’un embrigadement. La tentation évoquée de toucher à la carte scolaire n’est pas rassurante. Quelle sera la place de l’enseignement privé et du choix à valeur constitutionnelle des parents ? Les difficultés rencontrées dans l’intégration d’une minorité doivent-elles limiter la liberté de la majorité ?

Le prêchiprêcha sur les valeurs républicaines, c’est de l’abstraction politicienne. Soit nous sommes gouvernés par des amateurs capables de faire des discours mais qui n’ont le temps ni de s’informer, ni de réfléchir, soit ceux qui nous dirigent ne songent qu’à leurs préférences idéologiques ou à leurs intérêts électoraux. Dans les deux cas, le symptôme de l’éducation est traité sans que soit changée la politique d’immigration absurde qui est la cause du mal. C’est elle qui doit être refondée totalement. Les mesurettes du « sursaut refondateur » sont un emplâtre sur une jambe de bois.

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...