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Trierweiler, ou une dinde à l’Elysée

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France

Son bouquin aurait pu s’intituler « Une dinde à l’Elysée », ou « Journal Intime d’une femme de chambres » [1]. Hé oui, j’ai lu pour vous « Merci pour ce moment », de l’ineffable Valérie Trierweiler, et je ne lui dis pas merci pour ce moment. Style d’ado attardée, sentiments de midinette quinquagénaire, bobo gauchiste qui se croit encore prolo, ex-première concubine qui se croit toujours première dame (expression qu’elle trouve si lourde à porter, mais qu’elle reprend une bonne centaine de fois, au cas où on n’aurait pas compris). Du gnangnan à toutes les pages, et, en long et en large, les souffrances de la naïve et tendre Valérie. Ne soyons, pourtant, pas trop cruel : elle a quand même deux excuses : la première, c’est d’avoir été placée dans une situation impossible par un mufle qui ne s’est jamais donné la peine de clarifier le statut de sa Nana [2]. La seconde, c’est que, pris au second degré, son pensum, pour qui, comme moi, déteste le socialisme de salon et l’inévitable éthique de conviction qui va avec, est source de subtiles délectations…

__3__

Bon, je ne vais pas m’attarder sur la personnalité du président ou de madame, il n’y a rien dans ce bouquin que nous ne sachions depuis longtemps, sinon que même son amoureuse inconditionnelle a fini par s’en rendre compte : Hollande n’a pas le niveau du job, point barre ! Après, qu’il soit un peu salaud sur les bords, indécis, menteur, mufle, inculte, froid, indifférent, on s’en fiche un peu. Quant à Trierweiler, ses larmes et ses vapeurs, ses colères et sa jalousie, franchement, quoi dire, sinon qu’elle ne fait pas que friser le ridicule, la pauvre...

Non, je vais être honnête. Ce qui m’a, quand même, intéressé dans l’œuvre impérissable de madame, c’est la forêt qui se cache derrière l’arbre : Mme Trierweiler,- elle prend le soin de nous le rappeler presque autant que son statut de « première dame »-, est une journaliste politique ! Mieux, une journaliste politique engagée à gauche, la crème de la crème, un pléonasme à elle toute seule !

Et voilà la vraie question, celle que devrait se poser tout citoyen soucieux qu’on ne lui fasse pas prendre des "houris pour des Einstein" [3] :
Comment une femme qui écrit aussi mal, qui passe son temps entre hystérie et dépression, qui n’a pas l’air de comprendre où elle habite, qui fait des caprices à répétition parce que son bonhomme de président s’occuperait plus du pays (ce dont de moins en moins de Français sont convaincus) que de son petit cœur d’artichaud, qui le harcèle pour lui voler un baiser ou une caresse (à cinquante ans pour elle, soixante pour lui, du Shakespeare pour maison de retraite !), qui, quand tout quidam jouissant d’une vue normale voit en Hollande un culbuto mal fagoté, nous fait le portrait d’un Apollon descendu pour elle de son belvédère, comment, dis-je, cette femme a-t-elle pu faire une carrière plus qu’honorable dans le milieu si fermé du journalisme politique ?

__3__

Hé bien, ce qui fait frémir, c’est qu’elle est loin d’être la seule. Les rédactions des médias sont farcies de ces jolies femelles (je vais me faire lapider par les féministes), dont on se fiche du QI, pourvu qu’elles aient un beau Q. Des femmes journalistes (et maintenant des journalistes hommes genrés femmes, femmes genrés hommes, et autres combinaisons, il faut bien satisfaire tous les penchants) manipulées côté face par les politiques qu’elles approchent, et côté pile par les responsables des médias qui les emploient.

Des femmes qui se croient libres et indépendantes, et qui le sont autant que les « hétaïres » des Grecs, dont le rôle était de recueillir sur l’oreiller, surtout sans chercher à comprendre, les confidences calculées de leurs clients.

Ne dites pas à Madame Trierweiler qu’elle est là pour coucher, elle se croit journaliste politique…

[1vous aurez compris qu’il s’agit de la chambre des Députés et du Sénat

[2du Zola, je vous dis

[3jeu de mots très approximatif, je sais