Faut-il donc déranger pour se dire un artiste
Et l’art pour exister ne doit-il que choquer ?
Qu’un choc puisse ébranler de sots obscurantistes,
L’art n’est pas pour autant l’affaire de toqués.
Qu’un Braque, un Picasso aient su bien innover
En brisant les normes de classique esthétique,
Ils n’en avaient pas moins, bien que tôt réprouvés,
Renouveler un art de par leur heuristique.
Mais le godemichet* planté par McCarthy
N’est rien de plus qu’une inénarrable imposture :
L’art moderne vaut mieux qu’un ballon décati,
Quoi qu’en dise Hidalgo ou Fleur de la Culture.
Heureux que notre artiste ait replié bagage,
Remballant son affaire et aussi sa fureur,
François soi-même lui avait donné des gages
Au nom d’un art qui ne peut souffrir de terreur.
Car on sait bien de lui qu’il est un grand esthète :
Il parlerait de l’art aussi bien que du foot,
Non qu’il soit en tout un très valeureux athlète
Et que ceux qui l’écoutent carrément s’en foutent. (21/10/14)
* Ouvrage érigé sur la Place Vendôme