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LA RUPTURE EST-ELLE INEVITABLE ENTRE L’ARMEE ET LA NATION ?

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
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La suppression du service militaire décidé par Jacques Chirac a non seulement coupé le lien qui existait entre l’armée et la nation, mais a marginalisé progressivement les militaires.

La France ne se rend compte de leur existence que lorsqu’on les envois sur des terrains d’opérations au Mali, en Centre-Afrique et demain ? Où quand on leur rend les honneurs dans la cour des Invalides en les décorant à titre posthume.

Les gouvernements successifs de droite comme de gauche ont supprimé 90.000 postes et vendus ou abandonnés des quantités de bâtiments et terrains militaires.

Les villes qui les accueillaient s’en remettent difficilement…quand elles s’en remettent !

Pour justifier cette réduction la politique dévastatrice de nos gouvernants s’est servie de trois alibis :

1/ La fin de la guerre froide et la menace supposée de l’ex URSS.

2/ La création d’une armée professionnelle, technique et stratégique.

3/ La crise entraînant le pays dans de graves difficultés économiques.

La totalité des militaires de l’armée de terre actuellement opérationnelle, 65.000, ne remplirait pas le stade de France.

En quelques décennies, le budget de la Défense est passé de 5,44 % du PIB à 1,56 % en 2012. En 2013 il s’élevait à 31,4 milliards d’euros.

Toutes les autres armes sont réduites à la portion congrue, de la marine à l’aviation.

La réduction des crédits et des effectifs entraine fatalement celle des armements, au point qu’une intervention sur le terrain est impossible sans une aide extérieure.

La question peut se poser : notre armée pourrait-elle s’opposer à une attaque extérieure ou intérieure ? Disposerait-elle des moyens nécessaires en effectifs et en armes pour défendre le pays ?

Sans armée une nation perd son indépendance.

Devant la menace qui pèse sur son devenir des chefs d’états-majors songent à démissionner.

En l’absence d’un syndicat l’armée ne peut défendre ses droits (comme peut le faire, et le fait, la fonction publique qui est intouchable), or l’article L.4121-4 du code de la Défense déclare le syndicalisme incompatible avec l’état militaire.

Mais cet état de fait pourrait bien être malmené prochainement car « L’interdiction absolue des syndicats au sein de l’armée française est contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. »

Tel est l’arrêt rendu récemment par la Cour européenne. Donc le syndicat dans l’armée est un droit de l’homme.

La CEDH estime que "Si l'exercice de la liberté d'association des militaires peut faire l'objet de restrictions légitimes, l'interdiction pure et simple de constituer un syndicat ou d'y adhérer porte à l'essence même de cette liberté."

Cette décision de la Cour s’est fondée sur l’article 11 de la Convention, portant sur la liberté de réunion et d’association et a été prise à l’unanimité.

La France se trouvera-t-elle devant la nécessité de modifier le code de la Défense ?

Voir en ligne : http://magoturf.over-blog.com/2014/...