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Violence, terroristes, salafisme, radicalisés, Islam politique…

, par  NEMO , popularité : 3%
NJ-Ile de France
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Au commencement, il y avait la « violence ». Et puis, comme le concept s’avérait décidément trop vaporeux, des esprits courageux, mais pas téméraires, se sont risqués à employer, avec tout de même moult précautions et circonvolutions, le qualificatif hautement transgressif de « terrorisme ». Un peu comme dans le fameux sketch des « Inconnus », le journaliste sportif d’un état dictatorial d’Amérique centrale annonçant que l’équipe nationale avait perdu : il y a eu trois buts à zéro. Quelle équipe a gagné ? Hé, l’équipe vainqueur…

Les actes de violence terroriste se succédant, les morts se multipliant, il a bien fallu, la mort dans l’âme, la peur au ventre et la sueur au front, en donner un (tout) petit peu plus à l’auditeur/téléspectateur. On fabriqua de toutes pièces, pour la circonstance, un courant « salafiste », en arabe « ancêtre » ou « grand ancien », ce qui faisait sérieux et organisé, et semblait enfin désigner un coupable précis et au nom suffisamment orientalisant pour être digéré par l’opinion… Et surtout évitait de désigner le véritable inspirateur de tout ce barnum : la grande amie de l’Occident, l’Arabie Saoudite, et sa dynastie régnante, la dynastie Wahhabite, gardienne de l’orthodoxie sunnite, et, jusque récemment, base logistique de tous les « fous » d’Allah.

Si le terme de « salafisme » se porte toujours bien - la logorrhée médiatico-politique l’associant aujourd’hui principalement à quelques mosquées carrément passées à l’ennemi-, il a fallu quand même, sous la pression des événements et d’une population de moins en moins crédule, dévoiler un peu plus le pédigrée des « salafistes ».

C’est que, la crainte de l’amalgame et de la stigmatisation qui habite nos têtes pensantes leur avait fait dire qu’il existe aussi un « salafisme » respectable qui, il est vrai, considère les femmes comme des êtres inférieurs, refuse l’apostat, milite pour l’application de la charia, mais reste somme toutes « républicain ».

Aussi le bon peuple n’y comprenait plus rien, entre salafistes terroristes et salafistes pacifiques. Sont sortis alors du chapeau les « radicalisés », pauvres ères (toujours pas d’amalgame et de stigmatisation, s’il vous plait), victimes rendues folles par une société raciste et un système carcéral inhumain, que l’oubli de prise de médicaments poussait au crime. Jusque là, vous aurez remarqué que le mot « Islam » n’avait été prononcé par aucun responsable politique, et encore moins par ces commentateurs experts qui pullulent dans nos étranges lucarnes, sinon pour avertir que ces « radicalisés » n’avaient rien à voir avec la religion d’amour et de paix dont le nom ne doit pas être prononcé.

Et puis vint Manuel Valls. Ce soutien indéfectible d’Israël (comme le qualifient ses amis islamo-gauchistes, et donc suspect lui-même d’islamophobie), ce premier ministre dont le but de la vie est le combat contre le Front National, finit par reconnaître que, si l’immense majorité des musulmans n’aspirait qu’à la paix et au calme, tous les « violents », les « terroristes », les « salafistes », les « radicaux », ou quel que soit le nom qu’on donne à ces assassins « low cost », ont un point commun : ils signent leurs méfaits d’un chapelet d’« Allahou Akbar ! » sans équivoque… Et c’est ainsi que naquit l’avant-dernier avatar du terrorisme : l’Islam radical. Lequel Islam radical, Manuel Valls se hâta de le préciser, n’avait rien à voir avec l’Islam – comprenne qui pourra, mais bon, ce fut un changement déterminant, qui, comme ne manquèrent pas de le souligner les belles âmes (dont aucun proche n’était mort au Bataclan), permit à toute la fachosphère de se déchaîner.

A l’heure où j’écris, les concepts s’usant de plus en plus vite, l’Islam radical semble en fin de cycle, remplacé qu’il serait par « l’Islam politique ».

Le concept d’Islam politique présente un avantage déterminant : il permet à nos consciences occidentales de faire comme si l’on pouvait dissocier l’Islam religieux des crimes de ses égorgeurs et de leurs commanditaires, qui ne seraient pas guidés par leur foi mais par leur soif de conquête et leur folie meurtrière ...

En somme, ce serait : rendez à Macron ce qui est à la République et à Allah ce qui est à Dieu ! C’est à mourir, et pas forcément de rire.

Et ça continue et ça continue. Pas d’amalgame, pas de stigmatisation, des fleurs, des bougies, des chansons, vous n’aurez pas ma haine… On n’arrive même pas à désigner l’ennemi, et on voudrait le combattre. Pauvres jeunes filles assassinées sur le parvis de la gare Saint Charles. Victimes de quarante ans de lâchetés et de renoncements. Il y a des jours (de plus en plus souvent) où j’ai honte d’être français.

Pour ceux qui veulent creuser le sujet, je propose une compilation de quelques unes de mes tribunes :
Faire la guerre au Djihad, c’est maintenant !
La France soumise
Ramdam, pas d’amalgame, fraternité !
Tu seras musulman, mon fils !
A Bruxelles, on meurt de rire !
Atteinte du cancer islamiste, la France est en phase terminale.
8 août 2016 – acte de décès de la France
Un Islam français ? Le jour où les poules pondront des œufs carrés…