Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Vente de l’aéroport de Toulouse : une décision industrielle

, popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

L’État et son bras armé, l’agence des participations de l’État, sont régulièrement critiqués pour la gestion statique de leur portefeuille de centaines d’entreprises. Mais leur décision de vendre une partie du capital des entreprises qui gèrent les aéroports de province soulève de telles protestations, qu’ils risquent de retourner à leur rôle de conservateur plus que d’entrepreneur. Ce projet est ancien, puisque, dès 2005, la loi avait prévu le changement de statut des aéroports de Lyon, Toulouse, Bordeaux (...)

Extrait :

Gérer un aéroport, c’est un métier

Le principal argument mis en avant pour justifier cette ouverture est l’urgence de réduire le niveau de notre endettement qui s’approche dangereusement des 100% du PIB. Un seuil qui exposerait la France à une crise sinon « à la grecque », du moins « à l’espagnole » en cas de retournement des taux d’intérêt mondiaux. Mais à côté des 1.800 milliards de dettes de l’État français, les 308 millions de l’aéroport de Toulouse représentent peu de chose.

La principale motivation doit être purement industrielle. L’État a déjà beaucoup de mal à diriger des missions qu’il considère comme son cœur de métier et où il est fortement impliqué : hôpitaux, santé, éducation nationale, logement, énergie, transport (SNCF)… Et il a démontré son incapacité à gérer des entreprises du secteur concurrentiel, banques, automobiles, électronique grand public, compagnies aériennes par exemple. Il n’y a aucune raison de penser qu’il est compétent pour gérer des aéroports aussi bien que des entreprises privées spécialisées dans ce métier au niveau français et mondial.

Peut-on faire confiance à ces nouveaux opérateurs ? C’est certainement l’intérêt des nouveaux investisseurs de développer cet aéroport comme le souhaite la région de Toulouse. Laissons-les montrer s’ils en ont la compétence sans leur faire de procès d’intention.
Agence française pour les investissements internationaux (AFII)

Alors que des responsables politiques travaillent à décourager les investisseurs étrangers de s’implanter en France, l’AFII, organisme public, financé par l’État, cherche au contraire à les attirer. Et ces manifestations d’hostilité vis-à-vis des étrangers handicapent les entreprises françaises privées et publiques (ex. Vinci, Aéroport de Paris) qui gèrent des aéroports à l’étranger et veulent en gérer d’autres. Une défiance plus spécialement incompréhensible vis-à-vis des investisseurs chinois alors que la SNCF et d’autres entreprises françaises cherchent à s’installer dans ce grand pays.

Conclusion

Une dose de nationalisme, une dose de xénophobie, une dose de démagogie et une forte dose d’ignorance économique, tous les ingrédients y sont pour endormir notre pays et l’enfoncer dans le chômage et les déficits. Par ailleurs, si nous souhaitons avoir des investisseurs européens prêts à risquer leurs capitaux en France, mieux vaudrait leur envoyer des signaux fiscaux plus accueillants et plus incitatifs. CQFD.

Rubrique : Nos publications en ligne
- Mots-clés :

Voir en ligne : http://www.ifrap.org/Vente-de-l-aer...