Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Témoignage d’une "patos" à Alger fin 1961-1962

, popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Le 21 avril, le Cercle d’Aix avait convié Madame Lasserre, professeur et historienne, à témoigner de la période 1961/1962 au cours de laquelle elle vint enseigner au Lycée Fromentin à Alger. Il ne s’agit donc pas d’une conférence universitaire mais d’un témoignage personnel d’une jeune métropolitaine de 22 ans ayant passé moins de neuf mois à Alger, essentiellement préoccupée par sa toute première expérience d’enseignement. Ce témoignage est livré plus de 50 ans après.

Pourquoi si tard ? Principalement pour répondre à l’ignorance de son entourage qu’elle a constatée à propos de cette période (malgré un époux pied-noir).

Sur quelles bases appuie-t-elle ses lointains souvenirs ? Sur les lettres qu’elle écrivait à ses parents et qui ont été conservées, ainsi que sur la confrontation de ses souvenirs avec ceux d’un ami de l’époque et de son époux.

Notre invitée n’a jamais choisi d’aller en Algérie dont elle avoue qu’elle ne connaissait rien ni personne. C’est un poste qui lui fut imposé à l’obtention de son agrégation.
Son témoignage fait état successivement de son installation à Alger, sa découverte (éblouie) du lycée Fromentin, ses relations avec ses collègues et ses élèves « pieds-noirs », son cercle d’amis universitaires fraîchement débarqués de métropole, ses sorties à Alger et dans ses proches environs ou son escapade dans le M’Zab, sa perception de l’atmosphère qui régnait à Alger tant à son arrivée (septembre 1961) qu’à son départ (juin 1962), son année scolaire "très peu professionnelle", son départ, son retour en France ....et la parenthèse qui se referme pour les métropolitains …

La conférencière indique que le gouvernement ayant donné la consigne aux fonctionnaires de se "mettre en grève" et conseillé aux métropolitains de retourner en France au moment de la signature des accords d’Evian, elle n’était donc pas à Alger le 19 mars 1962, pas plus qu’au moment du blocus de Bab-el-Oued dans les jours qui suivirent, ni lors de la fusillade du 26 mars 1962 au centre d’Alger où 80 victimes civiles innocentes françaises tombèrent sous les balles de l’armée française.

La conférencière indique que le gouvernement ayant donné la consigne aux fonctionnaires de se "mettre en grève" et conseillé aux métropolitains de retourner en France au moment de la signature des accords d’Evian, elle n’était donc pas à Alger le 19 mars 1962, pas plus qu’au moment du blocus de Bab-el-Oued dans les jours qui suivirent, ni lors de la fusillade du 26 mars 1962 au centre d’Alger où 80 victimes civiles innocentes françaises tombèrent sous les balles de l’armée française.

Le témoignage qui nous a été livré n’a pas été reçu sans malaise.

Face à l’analyse de la situation algérienne (conforme à la version « officielle » de l’Histoire) qu’a exposée la conférencière, il y manquait les huit années de tragédie vécues par les Français d’Algérie, qui expliquent sans doute les réactions et les événements dont elle a eu à se plaindre.

Manquait aussi l’expression d’un éblouissement pour cette terre singulière chantée par Camus et d’un intérêt pour son peuple, qu’on aurait pu attendre de l’universitaire spécialiste de la Grèce antique, puis de l’Histoire de la France du XIXème siècle.

Voir en ligne : http://congraix.over-blog.com/2016/...