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Suspendre la dégradation de l’école.

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NJ-PACA
Ce texte reçu par mail, illustre bien un des vrais problèmes de la société française.

Mesdames Messieurs les candidats à la Présidence de la République,

Le quinquennat qui s’achève s’est signalé dans l’histoire de notre République par une politique inédite de destruction de l’école. Les trois Ministres qui ont occupé le poste de la rue de Grenelle ont œuvré pour un démantèlement sans précédent de l’institution scolaire.

Vincent Peillon, avec sa loi de refondation pour l’école,aexposé cette dernière à l’arbitraire de l’exécutif. Voté en juillet 2013, ce texte déclare que le « socle commun », somme de connaissances qu’il est nécessaire d’apprendre au collège, peut être « fixé par décret ». Par le fait de cette disposition, tout contenu éducatif peut désormais être imposé par le Ministre de l’Éducation nationale sans que soit nécessaire le contrôle de l’autorité parlementaire.

Benoît Hamon, entérinant la réforme des rythmes scolaires, a introduit dans le cadre de l’école Primaire la déréglementation du temps scolaire et détourné l’institution de ses objectifs. Transformant la classe en aire de jeux et les maîtres en animateurs, cette disposition, imposée par décret, ne peut que dévaluer le rôle de l’instruction habituellement dévolu à l’école. En outre, la mise en place de cette réforme s’est traduite par une charge financière pour les mairies, une inégalité des traitements selon les localisations, ainsi que par l’arrivée en masse de structures privées offrant des activités tarifées.
Najat Vallaud-Belkacem enfin, avec sa réforme du collège, a privé la nation de son outil de formation et d’intégration. Sous le prétexte de l’égalité et de la diversification des parcours, le décret qui impose cette dernière prend la forme d’une atrophie des connaissances transmises et d’une disparité des territoires. Soumis à l’obligation de choix drastiques, les collèges du pays se trouvent dans l’obligation d’enseigner moins et de proposer moins. Le collège, garantie et ferment de l’unité, est devenu source de clivages, lieu de désœuvrement.

Ces dispositions, qui ne furent que trop rarement exposées au vote des Assemblées, ont suscité la réprobation des praticiens. Syndicats enseignants, parents réfractaires, Inspecteurs de l’Éducation nationale, journalistes, écrivains et Académiciens se sont insurgés contre l’ineptie de ces mesures. Provoquant l’effet inverse de ce qu’elles entendaient susciter, les réformes scolaires du quinquennat qui s’achève ont créé dans le pays un sentiment de malaise profond, allant jusqu’à dissocier le lien unissant école et nation.

C’est pourquoi nous vous demandons, Mesdames Messieurs les candidats à la Présidence de la République, de revenir, à l’occasion de la campagne présidentielle qui s’annonce, sur la question de l’école. Mettez à l’examen la somme de ces décrets iniques. Suspendez le cours de cette dégradation programmée. Écoutez le mécontentement des parents, des enseignants et des étudiants de notre pays. Rendez à la France son école !

J.P. COSTA