Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Race, un bien joli mot…

, popularité : 7%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Il subsiste un être français qui, comme tel, est rigoureusement insoluble dans l’universalisme abstrait de la République.

Dans les années quarante du siècle dernier, Simone Weil disait à Gustave Thibon : « Vous êtes français comme on ne l’est plus depuis trois siècles. » Cela seul suffirait aujourd’hui à inscrire les philosophes sur la liste des suspects : la première, pour avoir assuré qu’il existe un « être français » — l’essentialisation ou la substantialisation de la nation suffisant à renvoyer aux heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire pendant lesquelles, circonstance aggravante, l’assertion a été formulée ; le second, tout simplement pour… avoir été français, ce qui est sans doute le plus grave (gravis, le plus lourd) pour le trébuchet avec lequel le très sourcilleux clergé libertaire soupèse les âmes qu’il juge et condamne.

Pourtant, il existe ou, plus exactement, il subsiste un être français qui, comme tel, est rigoureusement insoluble dans l’universalisme abstrait de la République, façon de dire que la France excède la forme (l’informe) politique dans laquelle elle agonise. Non que la qualité de français soit incompatible avec celle d’homme mais, en métaphysique comme en politique, il est des états multiples de l’être que seule une juste anthropologie dévoile et que seule l’analogie permet de penser. Maurras le sut, qui disait : « Je suis de Martigues, je suis de Provence, je suis de France, je suis romain, je suis humain. » À l’heure des grands mélanges imposés, la confusion des ordres se paie très cher.

Voir en ligne : Bd VOLTAIRE