Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Printemps 1925 à ORAN

, par  lesamisdegg , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Enfin, le beau temps est revenu. Dans le ciel de lapis-lazuli où voguent quelques nuages floconneux, pareils à un troupeau de nomades moutons, le soleil resplendit animant le paysage de ses rayons. C’est à présent qu’il fait bon se lever avant l’aurore.

Je ne connais rien de plus délectable que de partir vêtu d’un léger costume, mon chien fidèle trottinant à mes chausses, vers les hautes falaises qui dominent la Cueva del Agua et le Ravin blanc. L’air du large fortement saturé d’iode, pénètre en mes poumons, les dilatants d’extase. Sur les flots, là-bas, vers l’horizon s’attarde une buée légère, le dernier voile de la nuit. A mes pieds, au fond de l’abîme, les vagues, doucement, caressent les rochers. L’onde est transparente, d’un bleu d’émeraude, jamais troublé Le port s’éveille et la cité aussi. Dans les branches des ficus et d’un caroubier, les oiseaux pépient joyeusement. D’un petit jardin tout proche me parviennent les senteurs des fleurs printanières. Et je songe que la nature lance vers le ciel, vers l’Etre suprême, Dieu ou toute autre divinité, son encens, les doux parfums des fleurettes, et ses actions de grâces, les chants des oiseaux.

Le train siffle, soudain, sur les quais. La sirène d’un bateau lui répond. Aussitôt après, c’est le bruit incessant des treuils et des grues, les cris des portefaix, qui me parviennent vaguement, comme le clapotis des lames contre la falaise là, en bas. L’orient où stagnait un nuage effiloché se colore soudain, d’un ton d’orange mûre à point, tandis que le nuage s’empourpre tout à coup. Puis le disque du soleil, éblouissant, s’élance vers le zénith. J’entends là-bas, vers la place d’armes, le crissement aigu des roues des premiers tramways glissant sur les rails. L’heure de rejoindre le labeur quotidien étant proche je retourne au logis, l’esprit et le corps plus dispos.

José STÉFANI-POQUET

ORAN au printemps A. FERRANDO

ORAN au printemps
A. FERRANDO

Voir en ligne : http://lesamisdalgerianie.unblog.fr...