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Philippe Bilger sur Taubira : « Elle va nous dire combien de fois qu’elle est noire et qu’il y a eu l’esclavage ? »

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Dans un entretien à Paris Match, la garde des Sceaux compare sa situation à celle de Roger Salengro, poussé au suicide en 1936 après une série d’attaques racistes. Pour Philippe Bilger, la comparaison est indécente et ne vise qu’à faire oublier l’échec de sa politique pénale. On va entendre parler longtemps du racisme et de […]

Citation original :

FIGAROVOX/HUMEUR - Dans un entretien à Paris Match, la garde des Sceaux compare sa situation à celle de Roger Salengro, poussé au suicide en 1936 après une série d’attaques racistes. Pour Philippe Bilger, la comparaison est indécente et ne vise qu’à faire oublier l’échec de sa politique pénale.
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On va entendre parler longtemps du racisme et de l’antisémitisme par Christiane Taubira ?

Elle va nous dire combien de fois qu’elle est noire et qu’il y a eu l’esclavage ?

Elle va nous contraindre à nous répéter dix, cent, mille fois ?

Les attaques racistes dont elle été victime sont odieuses et inqualifiables. Les comparaisons bestiales écoeurantes. Des insulteurs ont été condamnés et c’est normal. Elle devra être défendue à chaque fois qu’elle sera traitée de la sorte par des imbéciles ou des fanatiques.

Mais après ?

Elle est noire, guyanaise, elle a quatre enfants, elle est soutenue sur le plan politique, au-delà du convenable, par le président de la République et le Premier ministre parce qu’elle est « un marqueur de gauche ». Elle a de la personnalité, elle parle bien, elle est infiniment contente d’elle-même.

Soit.

On sait bien que ce pouvoir est prêt à tout puisqu’il ose valider la catastrophique réforme du collège parce qu’elle battrait en brèche « des intérêts particuliers » alors que le président de la République est, lui, au contraire, sur ce plan comme sur d’autres, désaccordé avec l’universel qui devrait être son exigence première.

Cette compassion qu’elle appelle pour elle-même atteint des niveaux extravagants. Pour occulter ses échecs ministériels, elle se compare à Roger Salengro et évoquant le suicide de celui-ci en 1936, elle a l’audace de se projeter dans le même bain tragique. Pour nous faire frémir avec des périls imaginaires.

Christiane Taubira est un très mauvais ministre. Intelligente et capable d’introspection, elle le sent car, sinon, s’abandonnerait-elle avec une telle impudeur, une indécence aussi suffisante, à cette revendication compassionnelle qui la conduit jusqu’au délire ? A ce paroxysme d’émotion qui ne vise qu’à brouiller les pistes et à interdire à la raison de la juger à la fois flamboyante et calamiteuse ?

De la même manière que son dogmatisme compassionnel et unilatéral fait des ravages parce qu’il a rendu sa politique pénale hémiplégique, par contagion elle voudrait nous faire pleurer sur elle.

Lire ses propos dans Paris Match relève d’un exercice qui laisse pantois.

Déjà, je l’avais retrouvée telle qu’en elle-même quand elle avait affirmé que si elle n’avait pas été ministre, elle aurait désapprouvé la loi sur le Renseignement. Ce n’est pas sa liberté d’expression si confortable qu’il convient de saluer mais son hypocrisie quiète qu’il faut dénoncer, cette volonté, qui ne lui coûte rien puisqu’on la conserve comme une icône à usage idéologique, de jouer en permanence sur deux tableaux, sur un double registre, ici et là, dedans et dehors. Pour recueillir, sans aucun risque pour elle, les applaudissements des deux camps. Tout cela ne révèle aucune indépendance - car une indépendance qui n’a pas à être conquise ni sauvegardée n’est que de la poudre à l’esprit - mais la sûreté de soi d’une femme qui ne crispe même plus le pouvoir puisqu’il a décrété qu’elle était intouchable. Il fait avec elle parce que dans son arbitrage pervers elle sert plus la gauche qu’elle ne dessert les citoyens.

Cette compassion qu’elle appelle pour elle-même atteint des niveaux extravagants. Pour occulter ses échecs ministériels, elle se compare à Roger Salengro et évoquant le suicide de celui-ci en 1936, elle a l’audace de se projeter dans le même bain tragique. Pour nous faire frémir avec des périls imaginaires.

Toute cette effervescence mélodramatique pour nous faire oublier qu’elle est une garde des Sceaux du verbe et du laxisme. Une imposture.

Elle exagère la portée des critiques personnelles qui lui sont adressées et des atteintes qui l’offensent intimement pour se camper en une sorte de Cyrano féminin du pauvre. Elle amplifie ses blessures pour se surestimer en résistante. Elle se fait passer pour une victime pour démontrer qu’elle serait une héroïne.

Elle n’est rien d’autre qu’une ministre choyée par le pouvoir mais catastrophique pour le pays. Désespérant le peuple.

Cela ne rend pas moins indigne le racisme dont elle a été l’objet.

Mais de grâce qu’elle ne nous fasse pas l’article.

Je ne confondrai jamais ce qu’elle a subi avec ce qu’elle fait endurer à ses concitoyens.

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