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Partielle à Brignoles : le FN en tête avec 40%

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

CANTONALES - La bonne santé électorale du parti de Marine Le Pen se confirme une nouvelle fois. Le candidat du Front national s’est largement classé en tête ce dimanche 6 octobre au premier tour de l’élection cantonale partielle de Brignoles (Var) en réunissant près 40,4% des suffrages. Ironie du sort, le candidat FN Laurent Lopez affrontait un candidat dissident d’extrême droite qui a lui-même totalisé 9,1% des voix. Laurent Lopez rate donc de peu l’élection dès le premier tour.

Mais il se retrouve malgré tout en ballottage très favorable face à son adversaire UMP, Catherine Delzers, qui a recueilli un peu moins de 20,8% des voix. "Dès le premier tour, le Front National prouve sa capacité à rassembler nos compatriotes autour de son candidat tandis que les partis du système sont littéralement boudés et défiés", a immédiatement salué le secrétaire général du FN, Steeve Briois dans un communiqué.

Attaqué tout le week-end par le Parti socialiste, qui organisait un forum républicain ce samedi contre le Front national, le parti d’extrême droite n’a pas manqué d’ironiser sur le tour de France anti-FN que veut entreprendre le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.

La gauche éliminée, appel au Front républicain

Une nouvelle fois dans une élection partielle, la gauche (14,6% des voix) est elle éliminée dès le premier tour. Le candidat communiste, Laurent Carratal, qui bénéficiait du soutien du PS, était pourtant arrivé en tête du premier tour du scrutin précédent. Il ne pourra se maintenir au second tour. Un effondrement qui peut s’expliquer en partie par l’abstention (66%). Seul un peu plus d’un électeur sur quatre est venu voter ce dimanche, cette très faible participation profitant généralement aux partis contestataires.

Reste à savoir quelle sera l’attitude de la gauche, alors qu’une frange de plus en plus importante de l’électorat se reporte désormais sur le Front national face à l’UMP. Fidèle à la ligne du Front républicain, Arnaud Montebourg, sur BFMTV, a "évidemment" appelé à voter pour la candidate du parti de Jean-François Copé.

"Dans cette situation, comme il l’a toujours fait, le PS appelle à faire barrage au FN dimanche prochain lors du second tour", a également réagi dans un communiqué le secrétaire national du PS en charge des élections, Christophe Borgel.

Pour autant, celui-ci a adressé un avertissement à l’UMP. "Le score de l’UMP montre qu’il n’y a pas d’appétence pour l’opposition. La droite devrait comprendre qu’à force d’ouvrir la porte au vocabulaire et aux thématiques du FN, une partie de ses électeurs s’y engouffrent dès le premier tour", prévient l’élu du PS.


La division pointée du doigt à gauche

S’adressant également aux écologistes (8 ?9%) qui avaient choisi de maintenir un candidat en dépit des risques d’élimination au premier tour, Christophe Borgel tire les conclusions pour les prochaines municipales : "Ce résultat doit sonner comme un sévère avertissement pour tous les partis de gauche : lorsque le Front national est fort, la division produira souvent le même résultat".

Le PCF a également dénoncé "la division à gauche provoquée par la candidate d’EELV et encouragée par de trop nombreux socialistes locaux malgré les prises de position de la direction nationale du PS", qui "prive notre candidat, prive la gauche de l’accès au 2e tour".

"Même si le second tour aurait été difficile, EELV porte la responsabilité de la seule présence de l’UMP et du FN".

Trois cantonales en trois ans à Brignoles

Outre le contexte politique, très défavorable à la gauche au pouvoir, comment expliquer une si faible participation ? Il faut dire que c’était la troisième fois en trois ans que les électeurs du canton étaient appelés aux urnes.

Le Conseil d’Etat avait confirmé en août l’annulation de l’élection cantonale partielle de l’été 2012, qui avait vu le communiste Claude Gilardo l’emporter de seulement 13 voix face au candidat du FN, Jean-Paul Dispard. L’élection avait eu lieu les 24 juin et 1er juillet, déjà à la suite d’une précédente annulation du scrutin de mars 2011. Cette fois-là, c’est Claude Gilardo qui, battu de 5 voix, avait introduit un recours devant la justice administrative, et obtenu gain de cause.

Lors du scrutin cantonal de 2011, le canton de Brignoles faisait partie des deux seuls remportés nationalement par le FN, avec celui de Cavaillon, dans le Vaucluse.

Voir en ligne : http://www.huffingtonpost.fr/2013/1...