Ils n’ont rien dans le crâne, nos petits soldats
De la moralité - l’esprit tout flagada -
Ils se déclarent tous comme des justiciers,
Quittes à remplacer nos braves policiers.
Ils distribuent au gré de leurs faux jugements
Des peines à plein temps et autres châtiments,
Ils se parent de la toge de procureur,
Ignorant qu’ils seront sans cesse dans l’erreur.
Et nos petits soldats veillent sur notre toile,
Se laissant guider par leur fugitive étoile :
La victime est alors choisie par le hasard
D’un rayonnement qui pourvoit à leur bazard.
Et le gibier aura alors beau se débattre,
Ce n’est que sa coulpe qu’il ne pourra que battre,
Prisonnier des mailles d’un immonde filet,
N’ayant pour se sauver qu’à dire un chapelet.
La toile n’est rien qu’un bel attrape-nigaud :
Chacun demeure à la merci de saligauds…
On ne les trouve plus, vite fait leur forfait,
Le pactole versé, le niais tout défait. (6/05/17)