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Municipales 2014 : l’épilogue.

, par  Kader HAMICHE , popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

  Fréjus, Beaucaire, Hayange, Villers-Cotterêts, le Luc, Cogolin, Le Pontet, Camaret-sur-Aigues, Mantes-le-Ville ; pour le FN, et malgré quelques déceptions, la moisson est bonne. Qu’en aurait-il été si, à ses côtés, il y avait eu un parti patriotique selon mes vœux ? La réponse est simple : cette victoire aurait été décuplée et n’aurait jamais pu passer, comme c’est le cas ce soir, pour un triomphe de l’UMP.

Quand le FN gagne, c’est l’UMP qui triomphe.

Raffarin_Cope                                                 Le FN gagne, l’UMPS engrange.

  Défaites de Collard à Saint-Gilles, de Philippot à Forbach, et de Louis Aliot à Perpignan ; si les deux premières constituent des déceptions pour les intéressés, celle de Perpignan est au contraire, pour Louis Aliot, une promesse. Elles démontrent que les transfuges n’arrivent pas toujours à faire illusion (lire) et que la fidélité et la sincérité finissent par être reconnues. Mais je ne crois pas que ça chagrine beaucoup, au FN. Il en est même sûrement qui ont accueilli la chose avec une jubilation d’autant plus manifeste qu’ils pourront toujours la mettre sur le compte des victoires acquises ailleurs.

  Ceci étant, aussi remarquables soient-elles, celles-ci sont toutes, à l’exception de celle de Cogolin, dues à des rivalités locales. Aucune ne résulte d’une équation personnelle dont les électeurs auraient crédité la plus-value aux heureux élus. 

  A Béziers, Marine Le Pen peut toujours dire qu’elle a été gagnée par le FN, cela ne changera rien à la réalité : Robert Ménard, un ancien gauchiste, tiers-mondiste, droits-de-l’hommiste et franc-maçon sans scrupules doublé d’un affabulateur et d’un imposteur (lire) en a remplacé un autre, Raymond Couderc. Les sympathisants du FN et les Piénoirs biterrois – ce sont bien souvent les mêmes – qui se sont laissé berner le comprendront bien vite. Quant à son concurrent Elie Aboud, il regrettera longtemps sa superficialité, son cynisme et, au fond, cette incapacité à faire de la politique, c’est-à-dire, à prendre les électeurs au sérieux, qui lui ont fait croire que ceux-ci viendraient à lui sans qu’il ait à faire le moindre pas vers eux. Je maintiens en effet que Ménard aurait pu être battu, même après son score spectaculaire du premier tour (lire). Encore aurait-il fallu, pour cela, faire campagne ! Ce qui n’a pas été, selon ce que j’ai appris cette semaine. Mais je vous en dirai plus très prochainement.

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Karim aurait-il aidé à déboulonner Cohen ?

7770781065_l-hotel-de-ville-de-toulouse                                                Le Capitole, ou Hôtel-de-Ville de Toulouse

  Cette question est évidemment un clin d’œil ; quoi qu’il en soit, Pierre Cohen a perdu Toulouse au profit de l’ancien maire UMP Jean-Luc Moudenc. Celui-ci sera-t-il meilleur maire dorénavant qu’il ne fut de 2001 à 2008 ? Je ne sais ! Mais les Toulousains y gagneront peut-être une chose : les « Franco »-Algériens ne pourront plus, aux soirs de victoire de l’Algérie en football, accéder sans difficulté au balcon du Capitole et y remplacer le drapeau français par l’algérien. Quoique ! A l’instant où j’écris ces lignes, un doute me prend. Quant à la plaque honorant le 19 mars 1962 décrochée par Karim, n’en déplaise à celui-ci, je ne suis pas sûr que Moudenc agisse autrement que Cohen. En cette matière, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre le PS et l’UMP. Tous deux sont copains comme cochons avec le lobby algérien, Moudenc étant seulement moins provocateur.

  Plus sérieusement, Toulouse est symbolique des doutes qui me traversent quant à la pratique politique du FN. Comment se fait-il, en effet, que la quatrième ville de France, qui a donné, malgré sa réputation de « ville rose », plus de 15% de suffrages à Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2012, n’ait pas eu droit cette année à un traitement digne de ce résultat ? Le très usé Serge Laroze ne pouvait en aucun cas faire autre chose que de la figuration. De fait, il a réalisé 8,15% dimanche dernier. Quand on sait que Toulouse est, après les grandes villes de Paca et du Languedoc-Roussillon, celle à la population piénoire est la plus importante, je m’étonne que le FN n’y ait pas mis la paquet ; d’abord, en y dépêchant une personnalité nationale, ensuite, en exploitant au maximum le comportement antinational du maire désormais sorti Pierre Cohen et les ambiguïtés de son prédécesseur.

  En réalité, Toulouse est exemplaire du besoin d’une autre offre politique authentiquement de droite. Cette ville historiquement réservée, dans le partage pratiqué à l’insu des Français, entre le RPR et l’UDF, et dont l’UMP a hérité en 2001, a, depuis qu’elle a été prise aux Socialistes en 1971 par Pierre Baudis, toujours été gouvernée par un Centriste. Or, centrisme rime avec mondialisme et européïsme ; orphelins, les Patriotes toulousains n’ont jamais trouvé dans les candidats FN matière à satisfaire leurs attentes. En témoignent les 47,8% d’abstentionnistes du dimanche 23 (4,2 points de plus qu’en 2008). Encore une fois, et pour des raisons obscures pour beaucoup mais sur lesquelles j’ai ma petite idée, le FN, encore une fois n’a pas fait le nécessaire pour y remédier. Toulouse constitue donc un chantier très prometteur pour le mouvement d’inspiration patriotique, nationiste et populaire que j’appelle de mes vœux.

Voir en ligne : http://www.kader-hamiche.fr/2014/03...