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Manifestation tendue de l’extrême droite à Cologne

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Le mouvement Pegida avait appelé à un rassemblement après les agressions sexuelles lors de la nuit de la Saint-Sylvestre


Manifestation tendue de l’extrême droite à Cologne

La police allemande a dispersé samedi dans l’après-midi une manifestation de l’extrême droite à Cologne. Les organisateurs du mouvement Pegida (« patriote européens contre l’islamisation de l’Occident ») qui avaient réussi à mobiliser jusqu’à 15 000 personnes à Dresde en ex RDA contre les demandeurs d’asile voici un an avaient appelé à un vaste mouvement pour protester contre la politique de portes ouvertes aux réfugiés syriens décrétée début septembre par Angela Merkel. Cette politique serait responsable, aux yeux de Pegida, des agressions sexuelles inédites commises dans la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne contre des jeunes femmes aux abords de la gare de la ville. Les victimes avaient raconté s’être fait encercler par des groupes de 15 à 20 hommes d’allure arabe ou maghrébine, se livrant à des attouchements et dérobant téléphones portables ou sacs à main.

La police, sous-représentée, était incapable de protéger les jeunes femmes apeurées alors que le parvis de la cathédrale et les abords de la gare étaient comme pris d’assaut par 1 000 à 2 000 hommes enivrés.

Des scènes similaires avaient été observées dans une moindre mesure à Hambourg, Stuttgart, Francfort et Berlin mais aussi à Zürich, en Autriche et en Finlande. Il est entre-temps acquis que des réfugiés se trouvaient parmi les agresseurs, le quotidien conservateur Die Welt assure même que les contrôles de police effectués sur place le 31 décembre portaient en majorité sur des Syriens. Le nombre des plaintes liées aux violences de Cologne cette nuit là grimpé à 379 et les suspects sont principalement des « demandeurs d’asile » ou des « immigrés en situation illégale », a annoncé samedi la police locale.

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Pegida, en perte de vitesse et incapable de s’implanter en dehors son bastion d’Ex-RDA avait donc appelé samedi à une vaste manifestation à Cologne, là même où avaient eu lieu les agressions qui ont choqué l’Allemagne. Samedi, le mouvement n’a pu mobiliser que 1 700 personnes selon la police, en majorité de jeunes hommes dont « des hooligans » connus des forces de l’ordre. Vêtus de noir, poing levé, vociférant « étrangers dehors », « pas de Canaques en Allemagne » (une insulte à l’encontre des étrangers) ou « l’Allemagne aux Allemands », les manifestants étaient encadrés par 2 000 policiers lourdement armés dès leur descente des trains régionaux débarquant à Cologne.

Une contre-manifestation de quelque 1300 personnes criant « non aux nazis » les attendait à la sortie de la gare. Rapidement, des bouteilles et des feux d’artifice ont été tirés des rangs de Pegida en direction de la presse et des forces de l’ordre. Les incidents se sont déroulés, alors que la manifestation d’extrême droite se dirigeait vers le Rhin et le sud de la ville. La police a alors recouru à des canons à eaux et à des gaz lacrymogènes pour disperser la manifestation. Jusque tard dans la soirée, un hélicoptère survolait la ville, tandis que la police tentait de maintenir à distance de petits groupes de sympathisants de l’extrême droite et de contre-manifestants. La situation était toujours tendue dans la soirée aux environs de la gare de Cologne.

Nathalie Versieux Envoyée spéciale à Cologne

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