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"Mâle blanc" : la faute d'Emmanuel Macron

, par  Ivan Rioufol , popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Emmanuel Macron cautionne le Grand Remplacement, ce concept défendu par l’écrivain Renaud Camus. Mardi, lors de l’exposé de sa "philosophie" (brumeuse) sur les banlieues issues de l’immigration extra-européenne, le chef de l’Etat a pris ses distances avec le rapport de Jean-Louis Borloo. Il a expliqué : "Deux mâles blancs qui ne vivent pas dans les banlieues se remettent un rapport sur les banlieues : ça ne marche plus comme çà". Cette phrase, sidérante dans la bouche du garant présumé de l’unité nationale, fait comprendre que le chef de l’Etat a pris acte de la disparition du Blanc dans ces quartiers, et que ce dernier n’a donc plus son mot à dire dans la "politique de la Ville". C’est ce phénomène que décrit aussi Camus. Mais lui récolte les insultes des immigrationnistes car il s’alarme de la place que prend la "diversité", y compris dans l’inflexion communautariste de la politique. Macron se défend de suivre cette pente du multiculturalisme. Cependant, le fait de reprendre à son compte l’expression de "mâle blanc" lui fait avaliser le séparatisme ethnique, mais aussi culturel et religieux, que défendent les "racisés". En effet, ce vocabulaire racialiste - raciste serait sans doute le mot le plus juste - est celui des nouvelles minorités qui s’estiment dominées par l’Homme occidental judéo-chrétien. La composition du nouveau Conseil présidentiel des villes, qui cornaquera Macron dans sa politique pour les cités "sensibles", est à l’image de la nouvelle France qui entend mener son propre destin. Parmi les personnalités : l’humoriste Yassine Belattar qui porte sur l’islamisme un regard compatissant.

Jamais la France ne s’était jusqu’alors reconnue par une couleur de peau. La Constitution assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens "sans distinction d’origine, de race ou de religion". C’est pourquoi Macron commet une faute politique grave en flattant les mouvements différentialistes qui n’entendent pas se plier aux exigences de l’assimilation. Dénier au "mâle blanc" - c’est-à-dire au Français de culture européenne - sa place dans les nouvelles banlieues musulmanes et sa compétence pour en parler est, pour Macron, une capitulation devant cette contre-société qui se consolide. Elle revendique d’être chez elle là où elle est, sans autres égards pour la société d’accueil, sinon pour lui réclamer des aides financières. En fait, le chef de l’Etat prend le risque d’accentuer la dérive séparatiste, plutôt que de tenter de la résorber. Sans doute croit-il, par son attitude, flatter le "nouveau monde" dont il se dit le tuteur éclairé. Le président ferait bien, néanmoins, d’observer ce qui se passe en Italie et partout ailleurs en Europe avec le réveil des peuples trop longtemps maltraités. Les Français, comme les Italiens, n’entendent pas devenir étrangers dans leur propre pays. Ils ne veulent pas être réduits à cette caricature grotesque du mâle blanc dominant, poussé dehors par une nouvelle civilisation construite sur l’entre-soi. Attention au retour de bâton !

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...