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Macron, une illusion puérile de toute puissance...

, par  noreply@blogger.com (atoilhonneur corto) , popularité : 5%
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Notre président que le monde entier nous envie a donc causé dans la lucarne. Pour la deuxième fois de la semaine, 1 heure avec Pernaut jeudi, et près de 3 heures hier ; dans le genre, je squatte chez les gens quand je veux, c’est plutôt bien vu. Parce que bien évidemment, ces deux entretiens ont été voulus, décidés et organisés par l’Elysée. Même les deux journalistes avaient été choisis par Macron et ses équipes.

Et quel choix ! L’odieux Plenel et le non moins pénible Bourdin ! Un choix malin et judicieux : face à deux pitbulls mal léchés, peu appréciés du "peuple de droite", le président ne pouvait qu’apparaître sympathique et courageux. Courageux, ne déconnons pas, mais sympathique, oui, il n’avait pas beaucoup d’effort à faire pour le paraître face à deux gars sans cravate, infoutus de donner du "Monsieur le Président" préférant un familier " Emmanuel Macron" pour couper sans cesse la parole à celui qu’ils étaient supposés questionner. Bourdin et Plenel se voulaient "punchy" comme on dit maintenant mais n’ont à aucun moment réussi à désarçonner Jupiter qui lui, par contre, s’est fait un malin plaisir de rembarrer Plenel dès que c’était possible (le petit rappel sur ses ennuis avec le fisc, par ex.). Si Bourdin fut égal à lui -même, j’ai trouvé le trotskiste moustachu bien moins mordant que d’habitude, presqu’éteint par moment, presque étouffé par Bourdin et Macron.

J’entends ci et là que l’exercice était inédit, que cette interview ferait date et blablabla... C’est oublier un peu vite Yves Mourousi... Mais passons.

Sur la forme donc, un décor majestueux avec visu sur la Tour Eiffel, idéal pour rehausser plus encore l’image d’un président jupitérien, rien n’est trop beau pour le Maître des Horloges. Une arrivée du couple présidentiel se tenant main dans la main avec descente majestueuse et posée des marches du Palais de Chaillot. Une grande salle astucieusement éclairée et une immense table moderne réalisée pour l’occasion. Voilà, c’est tout. Du Beau, du bon, de la théâtralité, du majestueux, de la politique spectacle : La France d’en haut, quoi... et un Macron donnant l’impression d’être habité d’une illusion puérile de toute puissance.

Sur le fond... ben à vrai dire, et même si le Macron a abordé quasiment tous les sujets du moment, je suis resté sur ma faim. On n’a rien appris que l’on sache déjà et il n’a rien annoncé qui ne le fut pas avant l’émission, y compris à propos des frappes contre le régime de Damas. Il était acquis qu’Emmanuel Macron n’avait d’autre choix que de s’exprimer au moment où, sur le front intérieur comme extérieur, sa politique est contestée. Il était également acquis qu’il n’avait nullement l’intention d’infléchir sa ligne. En somme, le président avait plus à montrer : sa volonté, sa détermination, son autorité, qu’à dire. D’où l’intérêt d’un débat façon combat de boxe. La forme pugilistique a cet avantage que le bruit des coups permet de couvrir le vide des mots.

Sur tous les sujets ou presque, Emmanuel Macron est resté dans l’esquive : sur les frappes en Syrie, où sont les preuves (que l’on ne demande qu’à croire) ? sur la SNCF, qui paye la dette et à quelle hauteur ? sur la fiscalité, à quand la fin du matraquage des classes moyennes ? sur l’islam politique, pourquoi un tel laxisme coupable ? Après 3 heures d’un débat parfois confus, on n’en savait toujours pas davantage. Quant à nous, téléspectateurs, nous aurions du nous souvenir qu’une mise en scène habile n’a jamais sauvé un mauvais scénario. Et c’est exactement ce qui s’est produit hier soir.

Alors pourquoi cette émission si ce n’est pour faire de la com’ à nos frais et pour se mettre en valeur ?

Quitte à donner dans cette insupportable politique spectacle, on aurait aimé qu’il y en eut du spectacle, abusés nous fûmes ; remboursez ! J’en ai vu des débats politiques et des politiciens se faire interroger mais je crois bien que c’est la première fois que je me suis emmerdé à ce point.

Et pendant que Macron jouait avec ses interlocuteurs, d’autres, ailleurs, à Toulouse, mettaient le souk, brûlaient des voitures et caillassaient les flics... qui avaient eu le malheur de demander à une totale bâchée de se dévoiler et de présenter ses papiers.

Et pendant que Macron se jouait de Bourdin et de Plenel, à NDDL, 2 500 gendarmes se font blesser et humilier par 200 pouilleux qui par un prompt renfort se virent 700 à 800 à faire aujourd’hui la nique aux autorités.

Ce pays se barre en sucette, nous le savons, nous le voyons tous les jours un peu plus ; Macron serait-il aveugle ?

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D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez yahoo.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2018/04...