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Les jihadistes pleurent pour être jugés en France !

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France
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Les belles âmes ont encore frappé. S’il n’y avait pas eu la mise en examen de Jonathann Daval et la plainte contre le ministre Darmanin pour nous détourner (un moment, rassurez-vous) de l’essentiel, on n’aurait pas –provisoirement- cessé de nous marteler combien il était impératif pour notre pays, phare des Droits de l’Homme, de la femme, des LGBTQI et de l’enfant, de tout tenter pour que les jihadistes « français » prisonniers au Moyen-Orient, soient rapatriés et jugés –sévèrement, précisent-ils, pour faire passer la pilule- en France, afin que leurs « droits » soient garantis, dans un procès équitable – ce qui est l’honneur de la France.

Car il est évident pour nos ligues de vertu anti-colonialo-racistes, que des pays aussi arriérés que la Syrie ou l’Irak ne disposent pas d’une justice aussi « avancée » que la nôtre –la peine de mort n’y a pas été abolie, c’est vous dire -, et que, si cette justice au rabais, plutôt expéditive (on y pend plus souvent qu’on inflige des travaux d’intérêt général) est assez bonne pour juger les indigènes, sociologiquement inférieurs, il n’est pas question qu’elle s’applique à des « Français », même d’origine maghrébine, rendus sociologiquement supérieurs par le droit du sol…

Et pour les sans-cœur qui se ficheraient comme d’une guigne que des « compatriotes » plutôt traitres sur les bords se balancent au bout d’une corde, on y ajoute le coup de violon : et les femmes, et les enfants, vous y avez pensé ?
Les femmes, qui n’ont fait que suivre leurs maris, eux-mêmes venus en Syrie ou en Irak pour chercher un cousin ou un frère tué depuis, ou pour « aider », mais sans jamais, au grand jamais, je le jure sur la tête de ta mère, avoir touché une arme ; les femmes, faibles femmes abusées par une propagande trompeuse (qu’est-ce que c’est con, une femme jihadiste - que fait Caroline de Haas ?), confinées dans les cuisines, épouses de jihadistes interchangeables, mères-pondeuses de futurs assassins, vous allez en faire quoi de ces femmes, qui sont avant tout des victimes ? Vous n’allez pas les laisser croupir dans une prison malsaine –on sait tous ce que valent les prisons dans ces pays arriérés, sociologiquement pas encore au point (mais je combats farouchement le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie et le machisme). Les femmes, il faut absolument les ramener en France, avec leurs enfants, et les accueillir dignement. On ne va tout de même pas, elles qui sont françaises – et leurs enfants aussi, par droit du sol s’ils sont nés en France, et du sang, s’ils sont nés là-bas, parce qu’on a les deux en France, droit du sol et droit du sang-, les traiter moins bien que des immigrés qui ne sont même pas français (mais attention, je ne suis pas xénophobe, au contraire) !

S’il est prouvé que des « Français » ont fait quelque chose de vilain en Syrie et en Irak , jurent encore, la main sur le cœur, les avocats de leurs familles, Maître Bourdon ou Maître Brengarth, ils ou elles doivent être jugés en France, et avec la plus grande sévérité. En cas de peine de prison ferme, les enfants seront remis aux familles ou à des organismes spécialisés. Simple, humain, on ne peut qu’applaudir. D’autant plus que ça ne coûte rien, c’est l’État qui paie.

Mais ce qu’ils ne nous précisent pas, ces braves défenseurs de la veuve et de l’orphelin, c’est que, à quelques très rares évidences comme Émilie König , qui s’exhibait fièrement dans les médias et qui vient pleurer maintenant pour qu’on ne l’abandonne pas à ceux qui aimeraient bien lui manifester leur gratitude, il n’y a aucune chance qu’un tribunal français dispose des éléments pour condamner quelque jihadiste que ce soit, sinon à une peine symbolique pour faire taire le gogo : en France, il existe un principe de droit qui nous vient des Romains : « in dubio pro reo » - le doute profite à l’accusé. Pour condamner, il faut prouver la culpabilité de l’accusé, par des éléments matériels, des témoignages, des photos, vidéos, aveux etc… Autant dire que, pour les avocats de la défense, ce serait du velours.

Bon, ne prenez pas nos dirigeant pour des naïfs. Qu’ils soient cyniques ou hypocrites, c’est le métier qui veut cela. Mais la situation des jihadistes, ils la connaissent parfaitement, et la traînent comme le sparadrap du capitaine Haddock. Alors, vous allez sans doute les entendre dire ce que les ligues de vertu attendent d’eux, exiger, s’indigner, avertir solennellement Bachar... Mais au fond, ce qu’ils pensent, et ce qu’ils espèrent, c’est que l’Irak et la Syrie feront le sale boulot et nous débarrasseront définitivement du problème, quitte à leur fournir discrètement de la corde si elle venait à manquer.