Ce n’est pas qu’une rumeur malveillante. Le phénomène a été analysé par une multitude de psys en mal de notoriété et de clientèle : les grands de ce monde en général, et les hommes politiques en particulier, ont besoin de « décharger » beaucoup plus souvent que le commun des mortels… l’adrénaline (à quoi pensiez-vous, bande de cochons ?) que génère leur immense responsabilité.

Vous connaissez les femmes, hein ? Elles sont guidées avant tout, si ce n’est exclusivement, par leur sens de la compassion privée et du dévouement public, ce qu’en langage populaire on appelle le « bon cœur ». Comment s’étonner alors qu’elles soient si nombreuses à se porter volontaires pour répondre à ce besoin si impérieux, évoqué ci-dessus, des grands hommes ?
C’est en effet un fait attesté, confirmé par des témoins irréfutables, Cécilia Sarkozy, Bernadette Chirac ou Jacqueline Kennedy  : il ne manque pas de femmes prêtes à tous les sacrifices, et en premier celui de leur vertu, pour maintenir nos élites en état de marche. Ces femmes, qui mériteraient pour le moins la médaille de la Patrie Reconnaissante, n’attendent rien en retour, si ce n’est, pour certaines, d’être assises à la droite du Père dans un autre monde (Bernadette C. de C.). Et c’est bien ainsi que les bénéficiaires du traitement voient en général la chose : comme on le disait du grand Jacques (5 minutes douche comprise), qui lui-même portait des toasts « aux chevaux, aux femmes et à ceux qui les montent », il ne s’agit nullement d’une relation amoureuse, encore moins d’échanger du plaisir entre partenaires ! Le but de la chose est thérapeutique : un patient, une praticienne, quelques aller-retour, et bonsoir.

A quoi veux-je en venir, me direz-vous ? Hé bien à Nicolas Hulot et Gérald Darmanin. Je n’aime pas trop les écolos mondains, guère plus les opportunistes, mais figurez-vous que ce qui leur arrive ne me réjouit pas particulièrement. L’un et l’autre ont parait-il couché avec des femmes qui n’étaient pas leur « légitime » (oh !), certes sans leur avoir imposé la moindre violence, physique ou seulement verbale, mais sans s’assurer non plus d’un consentement clair et sans équivoque. L’une des femmes aurait été victime d’un viol par surprise, dans une chambre d’hôtel où le violeur l’aurait entraînée après un dîner en tête à tête et une virée dans une boite échangiste ! Quel salaud ! Une autre ne tenait pas spécialement à un rapport sexuel, mais elle avait bien senti qu’une fellation avait de bonnes chances de faire avancer sa recherche de logement et d’emploi. La troisième réalisait un reportage intime sur l’homme qui a vu l’ours. Il lui a fait voir aussi, et ça ne lui a pas plu…

Mike Tyson fut condamné en 1992 à 6 ans de prison pour le viol d’une jeune fille de 18 ans, Desiree Washington, qui l’avait pourtant suivi dans sa chambre d’hôtel à 2 heures du matin, sans doute pour admirer sa collection d’estampes japonaises. Harvey Weinstein est probablement un sale type, mais les filles qui entraient dans son bureau savaient très bien ce qui les attendait. Roman Polansky a perdu la tête avec une « gamine » que la mère avait amenée chez lui comme on amène la vache au taureau. Il le paye encore très cher.

Comment voulez-vous que des hommes qui n’ont qu’à claquer des doigts pour ramasser toutes les femmes qu’ils veulent, imaginent un seul instant qu’une femme qui a accepté, voire sollicité un moment d’intimité avec eux n’espère pas un petit câlin ? Si en plus elle ne se défend pas… Qui ne dit mot consent, disait-on dans les temps obscurs.

P.S. Je viens de lire qu’un collectif d’actrices, (et quelques acteurs) publient une tribune dans « le Monde » pour exiger la parité hommes/femmes dans la production de spectacles. Question : pour obtenir un rôle, faudra-t-il que je couche avec la productrice ?