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Le roi des Belges abdique. La Belgique va suivre…

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Le roi est mort, vive le roi ! Ah non, pardon, il a tout simplement abdiqué en faveur de son fils, comme l’a fait, une semaine avant lui, l’émir du Qatar, sans toutefois bénéficier du même retentissement. Qui songerait, en effet, à visiter le roi de Belges pour un motif autre que la pure courtoisie ? Qu’a donc d’ailleurs comme pouvoir ce roi, sinon d’être… juste d’être.

Il est d’autres pays où le monarque n’a, contrairement à l’étymologie, aucun pouvoir. Mais il sert de référence, de valeur commune, de sauvegarde parfois. Il y a l’Angleterre, la Norvège, le Danemark, l’Espagne et quelques autres en Europe. Il y a aussi le Japon ou la Thaïlande. Mais il s’agit là de pays au fort caractère. En Belgique, le roi n’est pas sacré. Encore moins qu’ailleurs en tout cas. Le roi des Belges n’est pas le représentant de son pays, il en est le reflet : riche mais impuissant, sans passé ni avenir.

La Belgique n’est pas un pays, c’est un comté, un duché tout au plus, un fief sans racines créé de toutes pièces par des étrangers dans un dessein uniquement géopolitique. Sa raison d’être était de faire tampon entre la France et l’Angleterre et entre l’Allemagne et la France. Raison d’être qui n’a plus beaucoup de sens, vu le succès de la chose… On a taillé une Belgique sans souci de la réalité ethnique, en se fondant sur les divisions du Saint-Empire. On y a installé un roi, sans se soucier non plus des fondements de son non-pouvoir. On ne fit pas autrement en Afrique où on dessina au cordeau des pays aux frontières absurdes.

La Belgique est faite de villes, opulentes et belles pour la plupart qui, elles, ont leur histoire, leur fierté, leurs coutumes. Elle n’est pas faite d’une terre. Elle n’unit pas un peuple, fût-il varié. Elle en abrite deux, très différents. Leur seul point commun était d’être catholique. Cela ne suffit pas toujours ; et ils ne sont plus aussi catholiques qu’alors…

En ce règne finissant, rien ne change, les Flamands veulent toujours leur indépendance. L’État central s’affaiblit chaque jour davantage. Et le sentiment d’être belge avec lui. Négligeable à l’extérieur, la Belgique est faible à l’intérieur tout comme l’est son roi.

Alors, la vraie nouvelle est-elle l’abdication du bon roi ? Rien n’est moins sûr. Cette abdication d’un roi déjà sans envergure n’est que le début, gageons-le, de la fin d’un État et d’un pays que la dissolution menace à brève échéance.

Voir en ligne : http://www.bvoltaire.fr/charlesrouv...