Non, je ne commenterai pas le départ de Taubira, ce serait faire trop d’honneur à une ennemie viscérale de la France blanche. Je ne ferai pas de publicité au bouquin de Sarkozy ; s’il a changé, comme il le prétend, alors c’est que Juppé s’est converti au bouddhisme. Je n’ajouterai pas non plus un mot sur l’agression de Finkielkraut, à la télévision publique, par cette prof d’anglais musulmane, dont les téléspectateurs pourvus de plus de deux neurones ont pu s’apercevoir que sous le vernis occidental se cachait un soldat du djihad.
Pour cette semaine, j’ai beaucoup mieux en magasin : la visite du président de la France (mais pas le mien, je n’arrive pas à me faire à l’idée) aux Indiens (vaut mieux que deux Taubira).

Il y a eu, à peine descendu de « Air Sarko One », sa déclaration de marchand de tapis (né à Tunis) sur la conclusion de la vente de 36 Rafale qui en réalité n’est toujours pas conclue – quand on connaît le mode de pensée des Indiens, je vous assure que l’impolitesse de Hollande a dû les laisser sur le cul-. Et puis, il y a cette photo (que je vous joins par pur plaisir masochiste) de l’homme le mieux habillé du monde après le clown Zavatta, descendant un escalier roulant (heureusement, s’il lui avait fallu prendre les marches, il aurait risqué de craquer son futal) en compagnie du premier ministre indien. Une main dans la poche, pantalon en tire-bouchon, bouton de veste prêt à sauter, manches trop courtes, plus président présidentiel que lui, je cherche bien, et je ne vois pas, si, peut-être Amin Dada dans ses grands jours.

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Alors, je me suis posé pour la énième fois la question qui me hante depuis l’élection de François Hollande : comment les Français ont-ils pu élire ce bouffon ?
Et d’un seul coup, devant la photo que j’interrogeais, fasciné, depuis un long moment, comme frappé par la grâce du Saint Esprit, je reçus la révélation : si les Français ont élu un bouffon, c’est justement parce qu’ils voulaient un bouffon.
Et m’est revenue la lecture d’un philosophe contemporain resté anonyme, qui expliquait que plus les gens se sentent médiocres, abaissés, ridicules, insignifiants, plus ils ont besoin de trouver plus ridicule, médiocre, insignifiant qu’eux. Quelqu’un dont ils pourraient se moquer tout le temps et partout, en privé ou en public, et qui réunirait enfin la France coupée en deux camps irréconciliables dans un même éclat de rire : François II Hollande, 1er bouffon de France.

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Sauf que François Hollande n’est ni médiocre, ni insignifiant, et encore moins carrément stupide. Bien au contraire. S’il ne manque pas une occasion de se montrer ridicule, ce que son physique ingrat facilite, c’est parce qu’il a très bien compris l’aspiration des Français à la médiocrité : après Mitterrand, Chirac et Sarkozy qui ont fait de notre pays le paillasson du monde (avec notre bénédiction, il ne faut quand même pas l’oublier), ce qu’il fallait aux Français, ce n’était pas « un père protecteur », il ne reste rien à protéger, mais un « bouc émissaire » qui expierait pour notre veulerie. Et ils sont servis, au-delà de leurs espérances. Depuis qu’il est aux affaires, le bouffon Président ne les aura jamais déçus, ni par sa tenue, ni par ses amours, ni par ses discours, et encore mois par ses ministricules, soigneusement choisis pour leur insignifiance.

En 2017, toutes choses égales par ailleurs, il n’y a pas de raison que cela change. La France votera bouffon président !