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Le poussin, le mendiant et la gentille Mme Le Pen

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

à Etgar Keret,
Il était une fois, dans une belle forêt, un poussin ; il tremblait de froid. Une vache qui passait par là, visiblement indélicate, a fait ses besoins sur lui. Le poussin s’est enfin réchauffé. Une dame, délicate, gentille et au moins aussi blonde que le poussin, le voyant dans cet état, le nettoya consciencieusement avec du kleenex recyclable. Le poussin n’a pas eu le temps d’avoir de nouveau froid : un loup qui rodait, l’apercevant aisément en plein milieu de la clairière où la dame l’avait gentiment déposé, en a fait une bonne petite bouchée.


En plein Paris de 2014, j’étais en train de retirer de l’argent dans un distributeur. Le mendiant auquel j’avais refusé "un euro" cracha sur moi. Au début j’étais sidéré par son culot : il avait à peine quatorze ans et loin de se sauver, il resta en face de moi en train de m’observer avec haine. La bave qui coulait sur mes lunettes transforma ma stupeur initiale, teintée d’une analyse sociologique-sauce-culpabilité-de-classe (après tout, un euro, j’aurais pu le lui donner) en une rage primitive qui, épaulée par un rapide néanmoins indispensable calcul du rapport de forces (il était petit et maigre : je pouvais aisément lui casser la gueule) m’ordonna fermement de le tuer.

J’ai levé la main dans ce but précis. Le petit resta impassible. Je sais, cela semble cinématographique (et cela l’était). Néanmoins je vous raconte la stricte vérité. Inouïe la rapidité de la réflexion qui se condense dans les moments qui précèdent une décision grave : ce ne sont pas les images du corps ensanglanté, du procès qui allait s’ensuivre, de la prison, qui m’ont freiné. Mais l’angoisse de rater un important rendez-vous professionnel qui m’attendait dans le café adjacent au distributeur. Ce jour-là, je n’ai pas tué un enfant pour ne pas rater un rendez-vous.

Il était une fois en France un délicieux parti politique qui proposa des solutions drastiques contre la mendicité. A sa tête, une gentille dame, blonde comme celle qui a tant aidé notre petit poussin dans la forêt. De ma mésaventure parisienne j’éviterais coûte que coûte de tirer une morale. Moi-même je ne mendie jamais mais vole, le talent qui me manque en musique et en écriture, comme dans le cas de ce billet dans lequel j’imite (avec succès !) l’inimitable jeune écrivain Etgar Keret, capable de mêler l’onirique avec le fait journalistique sans altérer l’un ou l’autre.

Mais pour ceux parmi nos compatriotes qui, dotés d’un cerveau de poussin, seraient tentés de voter pour la gentille dame blonde (tellement gentille que, dernièrement, elle s’inquiète de la sécurité des juifs en France), j’aimerais dévoiler la morale de la fable du début. Elle est tripartite tout comme le titre :
• Celui qui vous met dans la merde, ne veut pas nécessairement votre mal
• Celui qui vous en sort, n’œuvre pas nécessairement pour votre bien
• Mais surtout : quand vous êtes dans la merde, réfléchissez par deux fois sur la manière de vous en sortir

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