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Le libéralisme, porté par la société civile

, par  Ivan Rioufol , popularité : 7%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

« Le libéralisme, porté par la société civile »

Le libéralisme, à peine exhumé de la cave, y est repoussé par ceux qui s’en effraient déjà. "La France n’est pas libérale", a assuré le "réformiste" Manuel Valls, ce lundi matin sur Europe 1.

Dans Le Monde de ce week-end, celui qui avait clamé : "J’aime l’entreprise" devant l’université du Medef, en 2014, a expliqué : "Je pense que le libéralisme économique n’est pas la réponse à la situation de la France. Pour moi, le rôle de l’Etat et celui des services publics sont essentiels tout comme celui des partenaires sociaux". Jean-Claude Michéa, qui vient de publier : "Notre ennemi, le capital", remet pour sa part le vieux marxisme à la mode.

Le philosophe est particulièrement admiré d’une jeune génération réactive en quête de gourous et qui ne s’attarde visiblement pas sur l’héritage totalitaire de cette idéologie liberticide et manichéenne. Alors que la France en faillite s’asphyxie sous les poids d’un Leviathan produit par un socialisme institutionnalisé (ce qui est le cas quand 57% de la richesse nationale est consacrée à la dépense publique), force est de constater que le véritable conservatisme est chez les gardiens du temple qui n’entendent pas s’émanciper de la "tyrannie du statu quo" (Milton Friedman). Mais les peuples, parce qu’ils aspirent à reprendre leur destin en main, sont les premiers à laisser comprendre qu’ils désirent davantage d’autonomie et de libres entreprises.

La victoire de François Fillon à la primaire de la droite ne s’explique pas seulement par son diagnostic sur le risque régressif que fait courir à la France l’islam conquérant. L’ancien premier ministre est aussi porté par sa vision d’une économie ouverte, qui veut alléger l’interventionnisme public et donner sa place à l’initiative privée. Ce constat d’une société bloquée est aussi celui que fait Emmanuel Macron quand il s’assume dans son libéralisme en tout. L’écoute qu’il rencontre infirme l’analyse de Valls, dont le positionnement anti-libéral semble guidé par une volonté de se différencier de son principal concurrent.

Comme le remarque l’économiste Jacques Garello (1) : "Le drame français a atteint des sommets avec l’Etat providence, puisque rien n’échappe à son emprise. Il faut donc prendre le mal à la racine et faire reculer le tout politique, en redonnant leur place au marchand et au communautaire. Face à l’hypertrophie de la société politique, il faut restaurer la société civile". C’est ce réveil de la France oubliée, engagé depuis 2013 avec La Manif pour Tous, qui poursuit ses effets révolutionnaires. Ce mouvement de fond, qui sème la panique chez les politologues et rend les scrutins imprévisibles, réclame de l’air et des libertés nouvelles. C’est la société civile qui porte l’aspiration libérale, que le FN et la gauche doctrinaires persistent à diaboliser. Ils pourraient s’en mordre les doigts.

(1) Le vote libéral, Les éditions Libréchange

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...