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La colonisation n’est pas un problème, la décolonisation si

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Qu’attendons-nous pour demander à l’ONU d’inscrire la France sur la liste des pays à décoloniser ?

La colonisation n’est pas un problème, la décolonisation si

Le 9 juillet 2013 Roger Galinié

Les quelque quarante ans passés dans le Pacifique m’ont permis de me forger une vision assez claire du fait colonial, et me permettent d’affirmer, sans aucune honte, ni gêne d’aucune sorte, que la colonisation, avec ses bons et ses mauvais côtés, ses parts d’ombre et de lumière, a été une chance pour les populations qui l’ont subie.

Attention : populations, peuplades, mais en aucun cas peuples, puisque c’est le fait colonial et son découpage territorial arbitraire qui ont, au fil du temps, donné aux individus colonisés un sentiment national, réunissant sous la même bannière pacificatrice des groupes tribaux ennemis, aux dialectes différents, leur permettant de se comprendre entre eux grâce à l’apprentissage de la langue du pays colonisateur.

Le grand reproche qu’il convient de faire à ces nations colonisatrices, ce dont elles pourraient avoir à rougir, ce n’est pas tant d’avoir colonisé, à une certaine époque, mais bien d’avoir ensuite très mal décolonisé. Au début du XXe siècle, la conscience de gauche naissante s’est émue de ce que ces « peuples » aient été privés par l’Occident d’une « souveraineté nationale », qui n’avait jamais existé, mais encore fallait-il le savoir. Il convenait donc de la leur rendre, très vite et à n’importe quel prix, fût-il celui du sang. La gauche, qui excelle à ce jeu, a donc fait pression sur la droite qui était au pouvoir, pour la pousser à accomplir le lâchage de nos colonies. Lâchage car, évidemment, les populations concernées n’ont jamais été consultées, elles qui venaient tout juste de goûter à la civilisation et ses avantages matériels, et qui s’en sont vues privées d’un coup, livrées à des potentats qui ont replongé leurs « peuples » dans l’obscurantisme, la dépendance et la soumission. Ah oui, il est vrai qu’elles avaient conquis la souveraineté nationale… ça nourrit son homme, sans doute, à condition qu’il soit chef d’État.

À mon sens, il y a là une des causes principales du flux migratoire ingérable qui amène aujourd’hui ces gens vers le miroir aux alouettes occidental, espérant ainsi retrouver le paradis matériel entrevu, et perdu aussitôt. On sait que ceci pouvait s’éviter, en prenant le temps de décoloniser au lieu de larguer. Pour cela, il fallait terminer le boulot de façon responsable, en amenant les anciennes colonies à la maturité non seulement politique mais surtout économique et humaine. C’est ensuite qu’on aurait pu leur offrir (et non leur rendre) une souveraineté qui permette à ces pays de nourrir convenablement leurs habitants, qui préféreraient certainement pouvoir vivre au soleil de la région du monde où ils sont nés que de s’entasser dans des squats européens. Saint-Exupéry nous l’avait pourtant dit : « Nous sommes responsables de ceux qu’on apprivoise. »

Au fait, qu’est-ce donc, que le colonialisme ? On peut dire que le fait colonial prend forme dès lors qu’une population de migrants cherche à imposer ses coutumes et traditions, sa culture, sa religion, bref son mode de vie aux populations indigènes. Mais alors, qu’attendons-nous pour demander à l’ONU d’inscrire la France sur la liste des pays à décoloniser ?

Voir en ligne : http://www.bvoltaire.fr/rogergalini...