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La France, un Etat de Droit, ah bon ?

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France

Il s’est passé ces derniers jours deux événements apparemment sans rapport entre eux, mais qui sont pourtant au plus haut point révélateurs de la décrépitude morale dans laquelle les élites qui nous gouvernent ont plongé notre pays, avec, il faut bien, hélas, le reconnaître, au pire notre acquiescement soulagé, au mieux notre lâche complicité.

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Il y a eu le refus du Maire de Paris, Mme Hidalgo, de retransmettre la coupe du monde de football sur des écrans géants installés aux points stratégiques de la capitale. Comme vous l’avez probablement lu dans la presse, les raisons officiellement évoquées par l’édile municipal tiennent au coût de l’opération (entièrement financée par des sponsors !), au dérangement provoqué, (Paris plage, les rollers-bobos du vendredi soir, qui provoquent des embouteillages monstre ou les vandales de la fête de la musique, qui terrorisent les riverains, eux, ne posent aucun problème, puisque ce sont des festivités de Gauche), ou à la proximité entre la fin du Mondial qui se termine le 13 juillet, et la fête nationale.

Bon, pas la peine de rire, vous savez très bien qu’en réalité, nos responsables de la sécurité font dans leur froc à la seule idée de ce qui se passerait si l’équipe d’Algérie franchissait le premier tour, et, pire, si le sort (toujours contrariant, même si le risque est infinitésimal), l’opposait à l’équipe de France. Imaginez des hordes d’Algériens Français, agglutinés devant les écrans géants parisiens, (des dizaines de morts étouffés et piétinés garantis), puis s’engouffrant comme un tsunami à travers les artères des beaux quartiers. Un cauchemar ! Une hécatombe ! Et, conséquence logique mais inacceptable, la statue saint sulpicienne de la France multiculturelle définitivement déboulonnée par des médias étrangers qui se feraient une joie de passer en boucle les exploits des casseurs. Un travail de trente ans de lavage de cerveaux réduit à néant par la faute d’un ballon rond. Inenvisageable !

Bon, ça, on connaît… Mais cette affaire des écrans révèle aussi, s’il en est besoin, une facette plutôt visqueuse de nos purs diamants socialistes, ce qui leur met encore plus le trouillomètre à zéro que des vitrines cassées, des autolib brûlées ou des vélib jetés dans la Seine : et si ces bandes de racailles qui font de nos cités un paradis, et que l’on contient tant bien que mal pour l’instant autour de la gare du Nord, prenaient goût à l’air de la capitale et décidaient d’y prendre racine ? La diversité, chez les autres, oui, chez nous, ah non alors !

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Et puis il y a eu le lynchage de ce jeune Rom, par des habitants de la Cité des Poètes (ça ne s’invente pas), à Pierrefitte-sur-Seine. Qo-a, ont croassé en cœur nos corbeaux moralistes ! Se faire justice soi-même (et quelle justice), dans un état de Droit, inacceptable, ignoble (notre Président). Comment peut-on à ce point rejeter l’autre, refuser la richesse de sa diversité… Il est peu de dire à quel point ce fait divers a bouleversé nos belles consciences : et si les pauvres, tous les pauvres, y compris ceux issus de la diversité, pour avoir été capables d’une aussi froide cruauté, méritaient au fond leur basse condition ? Ce serait tout l’édifice compassionnel qui s’écroulerait, et le cœur du socialisme qui s’assècherait… en plus de la fiction multiculturelle de la France. Trop, c’est trop.

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Alors quel rapport entre ces deux navrances ? La mairie de Paris refuse d’installer des écrans parce que notre police et notre justice sont incapables d’assurer la sécurité des honnêtes gens et de leurs biens. Les habitants des cités, qui sont confrontés tous les jours à l’insécurité, ont bien compris qu’ils n’avaient rien à attendre de la puissance publique Française. Et enfin, les racailles, elles, ont bien compris aussi qu’elles n’avaient rien à redouter de la dite puissance publique. Mais comme elles aiment par-dessus tout l’ordre, ou du moins leur ordre, celui qui leur permet de faire des affaires et d’exercer le pouvoir, elles ont mis en place leur propre police et leur propre justice. Les cités ne sont pas des zones de non droit, n’en déplaise à nos criminologues appointés, ce sont des zones de droit privé, dont la police et la justice sont infiniment plus efficaces et plus impitoyables que celles de la République… Et si, finalement, c’était elles, les vraies « chances de la France » ?