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La France saura-t-elle accepter un nécessaire remède de cheval ?

, par  vanneste , popularité : 3%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

diafoirusAvec le lancement de la primaire qui désignera le candidat des socialistes, les Français abordent une nouvelle phase politique. La victoire-surprise de François Fillon a bousculé l’ensemble du jeu. François Hollande, qui nourrissait peut-être l’espoir d’affronter à nouveau un Sarkozy rattrapé par les affaires en pleine dernière ligne droite, a quitté la partie avec un bilan tellement désastreux et une image dégradée à un point tel que ses soutiens se faisaient rares. Le ton altéré, la démarche mal assurée ont témoigné de cet ébranlement intérieur. Les absurdes confessions en direct auprès de journalistes ont dû le persuader lui-même qu’il n’était décidément pas taillé pour une course qu’il n’avait gagnée, il y a cinq ans, qu’en raison du rejet de son adversaire. Il survit dans l’indifférence générale malgré son agitation internationale. Son regret est de n’avoir pas livré une guerre en Syrie, plus stupide encore que celle de son prédécesseur en Libye. Vivement que le micro soit coupé ! La droite conservatrice, qui aurait eu beaucoup de mal à se mobiliser pour Juppé, s’est levée pour Fillon. Le Front National tenait peut-être enfin une chance unique de briser le plafond de verre en réunissant les conservateurs attachés aux valeurs sociétales, les patriotes soucieux d’identité, qui les uns et les autres se sentent proches de Marion Maréchal, et les souverainistes, les partisans de l’exception française, avec son surcroît d’Etat et son corset d’apparentes protections sociales, que représente Florian Philippot. Le mépris affiché par ce dernier à l’encontre des questions liées au mariage ou à l’avortement, et son peu d’égards pour la famille fondatrice, ont brisé cette dynamique. Un socialisme national est meilleur qu’un socialisme qui favorise l’étranger, mais c’est un socialisme, c’est à dire une politique mortifère pour un pays qui a besoin d’un sursaut vital qui implique d’ailleurs qu’on s’intéresse à la vie et à la famille.

La difficulté à laquelle va se heurter le docteur Fillon avec son remède de cheval réside en ce que son malade est tellement bourré d’analgésiques, d’assistances en tous genres, financées par des prélèvements qui l’exténuent, qu’il n’a pas vraiment conscience de son mal. Si des Français le ressentent, les agriculteurs, les ouvriers menacés par le chômage, beaucoup se sentent à l’abri. Qu’il y ait trop de fonctionnaires en France, et qu’ils travaillent trop peu, sont des évidences qui pèsent lourdement sur la compétitivité du pays, mais il est difficile de faire admettre à ceux qui ont un emploi que celui-ci, loin de faire reculer le chômage, représente au contraire un coût collectif qui entrave la création d’emplois plus utiles et producteurs de richesse. Le raisonnement est le même pour le temps de travail. En le diminuant, loin de le partager, on le rend plus coûteux et on le réduit au total. Le bénéficiaire privilégié des régimes spéciaux de retraite, que la pénibilité ne justifie nullement, croit peut-être rendre service au jeune qui va prendre sa succession. Il va au contraire coûter à la collectivité sans produire et contribuer à ce que celle-ci aura le plus grand mal à financer de nouveaux emplois. La SNCF en supprime !! La part de la population active au travail est trop faible, et celle qui contribue réellement à produire des richesses plus faible encore. L’illusion française est depuis des années en bout de course. La France recule dans tous les domaines. Asphyxiée par un fonctionnement de plus en plus démagogique, elle devient incapable de ces grands investissements qui redonnent foi dans l’avenir d’un pays. Son industrie s’est effondrée et en conséquence son commerce extérieur est gravement déficitaire. Près d’un demi-siècle de déficits budgétaires, un taux d’endettement de près de 100% du PIB, que la France ne maîtrise plus puisqu’il dépend des banques et de l’étranger, une dépense publique record, des prélèvements obligatoires qui étranglent notre économie, des règles compliquées qui entravent l’emploi qu’elles prétendent protéger, de multiples taxes, impôts et charges qui découragent l’activité, constituent un ensemble mortel qu’il faut avoir le courage de briser même si ceux qui en bénéficient, l’armée de démagogues syndicaux et politiques, et les cohortes de journalistes irresponsables s’y opposent.

François Fillon a su attirer à lui ceux qui ont conscience de l’état de notre pays. Aura-t-il la force d’être le « Thatcher » français ? Son explication à propos de la branche maladie de la Sécurité Sociale a déjà été interprétée par certains comme une reculade. Par ailleurs, un sondage indique que si 55% des Français voient en lui le futur Président, 28% seulement le désireraient. Le risque est grand que dans cette brèche pénètre une foule d’illusionnistes. La France a besoin d’une cure réaliste et efficace. Elle ne supportera ni le poison de l’impossible, ni le placebo inefficace. La sortie de l’Euro et la dévaluation sont des solutions à court terme qui ne délivreront pas le pays de ses mauvaises habitudes. Elles ne peuvent être mises unilatéralement et rapidement en oeuvre. Il faut donc d’abord renforcer notre économie en diminuant la dépense publique, en réduisant le nombre des fonctionnaires, et en travaillant davantage. La fiscalité ne doit pas faire fuir les riches, mais au contraire les attirer. Elle n’est ni une punition, ni une revanche sous couvert de justice. Elle est un outil dont l’efficacité et le rendement seuls comptent. L’ISF au pays où le luxe est roi est stupide. La TVA sociale, qui compense de manière simple les allègements de charges, permet de réduire le prix du produit français par rapport à celui qui est importé. Elle touche également les touristes étrangers. Elle ne doit pas affaiblir le pouvoir d’achat à l’égard de la production nationale et touche les consommateurs à proportion de leur consommation. La CSG de Macron, au contraire discrimine une fois de plus les Français entre eux. Prendre aux uns pour donner aux autres n’enrichit pas l’ensemble et pousse les premiers à l’exil. La Suisse et la Belgique pour les fortunés, le Portugal pour les retraités ont de l’avenir si nous ne mettons pas fin à notre idéologie socialiste aveugle. Quant aux jeunes les plus entreprenants, beaucoup fuient un pays qui leur semble englué dans ses contradictions et ses pesanteurs.

Durant la primaire de la gauche, l’illusion française envahira les médias avec la complicité habituelle de journalistes aussi orientés qu’incompétents. Puissent les Français avoir de la mémoire et du courage. Puissent les Français être animés par la raison et le souci de l’intérêt national.

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...