Propulsé tout à coup au pinacle des dieux,
Il surgit, vêtu d’aube d’archange radieux,
Effaçant Le Drian, médusant Montebourg,
Il va, tonitruant, en battant du tambour.
Il est partout, toujours, on le voit, le Sauveur,
Qui redonne à la France toute sa saveur,
Le sourire malin et le regard mutin,
Il court par monts et vaux dès le petit matin.
Il semble infatigable et sa grande énergie,
Il veut la diffuser tout comme par magie
En touche-à-tout, jusqu’à son futur ennemi,
Ce pauvre président encor tout endormi.
La Presse tresse des couronnes de laurier,
Le chemin balayé de rameaux d’olivier,
Car le miracle est là, le changement aussi,
Le désert traversé, est venu le Messie.
De ma lorgnette je vois cette agitation,
Ce grand bouillonnement d’une révolution…
Mais plus on grimpe haut, plus dure en est la chute :
Du Golgotha il faut sauter en parachute. (15/04/14)