Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Johnny Halliday, la chute de l’idole

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France
JPEG - 84.7 ko

Avec Johnny Halliday, ses vies, ses œuvres, ses femmes, ses enfants, ses résidences à Gstaad, Saint Barth ou Los Angeles, on pouvait s’attendre à ce que le règlement de sa succession soit quelque peu rock-and-roll. Mais j’avoue que l’esclandre de sa fille Laura a dépassé toutes mes prévisions. Comment, alors qu’il avait, paraît-il, toute sa tête, le résident américain Jean-Philippe Smet a-t-il pu exprimer, dans un testament rédigé en français mais de droit américain, la volonté de faire de son épouse sa « légataire universelle » (en fait, sa seule et unique héritière, sans que le mot soit employé) ? Comment a-t-il pu demander à des juristes –et des juristes ont-ils pu accepter- de trouver un montage qui, en détournant la loi française, laquelle prévoit une part réservataire, allait totalement dépouiller ses enfants biologiques (sans compter l’État français, si les droits de succession sont payés aux USA, alors que l’essentiel des revenus de Johnny sont générés en France) ? Et surtout, surtout, comment Lætitia et les conseillers de Johnny, si telle était effectivement la volonté du défunt (aiguillé par son épouse ?), ont-ils pu penser que ses enfants biologiques se laisseraient déshériter, avec tout ce que cela implique d’affect - et pas tant que cela d’argent, n’allez pas croire, ils ne sont ni l’un ni l’autre dans le besoin-, sans réagir ? Le clan des Boudou aurait-il poussé le bouchon trop loin ?

Eh bien figurez-vous que depuis que l’on sait ce que l’on sait, les langues commencent à se délier. Si on en croit les plus fourchues, l’union sacrée de la famille "décom-recom-posée lunettes noires", le temps de l’hommage « populaire » à la Madeleine n’était qu’une trêve, obtenue après moult négociations. En réalité tous ces gens se détestaient cordialement. Lætitia serait même allée jusqu’à interdire à Laura et David (je me sens le droit de les appeler par leur prénom, ils nous sont tellement familiers) l’accès à leur père mourant, et, manque de bol, devant un témoin, Claude Moine (plus connu sous le nom d’Eddy Mitchell, le pauvre). Il y a eu d’autres déballages, dont je vous passe les détails, vous les avez sûrement lus ou entendus dans la presse, mais ce qui est certain, c’est que les Boudou - André, le père et Elyette, la grand-mère de Lætitia-, avaient mis le grappin sur l’ensemble des affaires de Johnny, en se débarrassant de tous ceux qui étaient susceptibles de contrarier leur mainmise.

Sauf que, si la famille Boudou a pu prendre le pouvoir, c’est parce que Johnny Halliday l’a bien voulu, ou, au moins qu’il a laissé faire. Johnny pouvait se montrer lâche vis-à-vis de sa belle famille, précisent les mauvaises langues, ajoutant qu’il prenait systématiquement le parti de son épouse contre ses enfants biologiques, jusqu’à les mettre de fait totalement à l’écart de sa vie.

Alors il est sûr que pour les fans de Johnny qui voudraient exonérer leur idole de toute responsabilité dans cette affaire d’héritage qui ne correspond pas à l’image Saint Sulpicienne qu’ils voudraient continuer à célébrer, la pilule est plutôt amère. Surtout si on y ajoute cette sépulture grotesque à Saint-Barthélémy, négation absolue de ce que Johnny représentait pour eux.

Ses proches disaient de Johnny Halliday qu’il vivait au dessus de ses moyens. Je crains que dans les mois qui viennent, on se rende compte qu’il est aussi mort au dessus de ses moyens.
Pauvre Johnny !