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Interview d’Emmanuel Macron : un exercice de com’ raté !

, par  noreply@blogger.com (atoilhonneur corto) , popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
(Montage Stéphane Jourdain)

Et bien oui, j’ai écouté Macron hier soir. Comme plus de 9 millions de téléspectateurs. Il a commencé à causer pendant que je finissais l’apéro et il s’est enfin tu lorsque je fus rendu au dessert ! Plus d’une heure qu’il a causé le bonhomme.

Bon, il a choisi un dimanche soir ce qui n’est pas très sympa parce que le dimanche soir, on est crevé du week-end, on a le bourdon de veille de reprise, on doit vérifier que les gosses ont fait leurs devoirs et préparé leurs affaires, on pense à la semaine à venir et au taf qui nous attend, etc... Bref, le dimanche soir, on a d’autres chats à fouetter que d’écouter sa majesté jupitérienne parler. Il eut fait ça un autre jour, il aurait fait plus d’audience, c’est certain, tiens comme Sarko ce jeudi 20 septembre 2007, 5 mois après son élection, il avait fait 14,7 millions lui !

Une heure donc pour nous dire quoi ? Et bien rien, absolument rien que nous ne sachions déjà ! Et c’est là qu’on s’aperçoit que le bonhomme est très fort : Nous vendre du rien comme un événement. Parce que fallait les voir et les écouter les TF1, France2, BFM, CNews et autres médias nous pré-vendre "cette première interview du chef de l’Etat depuis son élection", ça n’a pas arrêté depuis que fut annoncé le show, ils n’ont pas arrêté de parler de lui : une occasion de faire un bilan, aller à la rencontre des Français directement chez eux, renouer avec les journalistes, blablabla...

Puis le show de ce dimanche avec 3 journalistes bien connus pour leur impertinence inexistante !

Puis re-belote, les debriefs, les premières réactions des journaleux, des commentateurs, des spécialistes et autres experts puis celles des politiciens de tous bords. Un grand classique donc mais qui aura permis au Macron de monopoliser sur deux, trois jours un temps d’antenne incroyable. Du classique, pas con.

Pas con sauf que... Sauf que il ne nous a rien dit de nouveau, n’a quasiment pas abordé les sujets qui fâchent comme l’immigration, le terrorisme, l’Islam, l’insécurité... Ce n’était peut-être pas les sujets du jour mais ils font partie de ceux qui préoccupent les Français sans doute bien plus que la problématique du harcèlement ou que l’égalité hommes/femmes.

Sauf que il n’a pas su se défaire de son ton et de sa posture arrogante. Sauf qu’ils nous a encore saoulé avec ses " toutes celles zé tous ceux", ses "chacune et chacun" et son désormais insupportable "Les Françaises zé les Français". Sauf qu’il a encore été chercher des mots désuets ou inusités ( croquignolesque, truchement, ...) dont la portée échappe au lambda et qui viennent se heurter avec d’autres mots clivant ou brusques (bordel, humilier, je n’ai insulté personne,...). Sauf qu’il avait encore choisi un décor sans doute à la hauteur de ses ambitions et de ses connaissances artistiques mais en total décalage avec l’humilité et la simplicité qu’attendent les Français par ces temps difficiles.

Ça fait tout de même beaucoup de sauf que tout de même, non ? Et le résultat ne s’est pas fait attendre : 61% des Français ne l’ont pas trouvé convaincant pour Harris Interactiv, 71% pour LCI ! Même François Hollande, c’est dire, avait fait mieux lors de son interview de rentrée en 2012 !

Alors certes, les journaleux ne pourront plus dire que le Président les snobe, par contre les Français... Qu’auront-ils vu ? Aucune sobriété. Un président sous les dorures, un président précieux, un président hors-sol, bien loin des réalités et du quotidiens de ses concitoyens, rien dans le décor qui puisse le rapprocher un tant soit peu du peuple ; bref, un président clivant : il y a lui (La France d’en haut) et nous, la France périphérique.

En clair, un exercice de communication raté quoiqu’en dise Christophe Barbier et Ruth Elkrief.

Et pendant ce temps-là, en Autriche, la (vraie) droite et l’extrême droite donnaient 57% des suffrages au jeune Sebastian Kurz ; il y aurait donc, ailleurs qu’en France, des gens moins manipulables et moins influençables que chez nous... Elle était là la nouveauté d’hier, pas avec Macron.

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D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez yahoo.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2017/10...