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Il faut rétablir la peine de mort !

, par  NEMO , popularité : 7%
NJ-Ile de France
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Le syndrome Malik Oussekine, vous vous souvenez ? décembre 1986, manifestations étudiantes contre la loi Devaquet, en réalité organisées en sous-main par Mitterrand pour savonner la planche à son premier ministre et concurrent Chirac, bien entendu dans l’intérêt supérieur du pays, tant la loi était injuuuuuuuuuuuuuste, et blablabla… L’étudiant Malik Oussekine, qui rentrait gentiment chez lui, (comme Rémi Fraisse il y a peu n’était à Siven que pour passer un bon moment avec des amis -c’est étonnant comme les flics ont l’air de faire exprès, au milieu d’une foule de casseurs, de taper sur le seul innocent qui se trouve là par hasard), est méchamment tabassé par des voltigeurs de la police, lesquels, il serait injuste de ne pas le rappeler, en avaient pris plein la tête pendant des jours et des nuits.

Malik Oussekine n’est pas le premier à être tué dans une manifestation, pourtant c’est son nom qui est resté lorsqu’il s’est agi de décrire la paralysie qui depuis lors saisit les responsables politiques au moment où ils doivent décider entre faire respecter « l’ordre républicain », pour employer le jargon habituel, et se coucher pour éviter une « bavure » qui risquerait de mettre fin à leur carrière, comme la mort d’Oussekine a mis fin à la carrière du ministre Devaquet, et un coup d’arrêt aux ambitions présidentielles de Chirac.

Depuis Oussekine, le mot d’ordre de tous les responsables du maintien de l’ordre, qu’ils soient de droite ou de gauche, est le même : faites respecter l’ordre autant que possible, mais s’il y a le moindre risque qu’un manifestant soit tué ou même blessé, laissez courir. A la limite, si vous devez choisir entre votre vie et la vie d’un casseur, donnez la vôtre, vous aurez des funérailles nationales, et le président de la République fera un beau discours sur votre cercueil, auquel il aura épinglé une belle légion d’honneur. Ça vaut le coup de se sacrifier, vous ne trouvez-pas ? Et après tout, les flics, vous faire tuer, c’est votre boulot.

Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Hé bien, voilà : si c’est depuis Oussekine que l’on refuse l’idée même de la mort d’un manifestant, aussi violent soit-il, ce n’est pas par hasard : les manifestations contre la loi Devaquet étaient les premiers grands mouvements de protestation depuis… l’abolition de la peine de mort, à l’arrivée de Mitterrand aux affaires, en 1981.

Ce qui a été encensé à l’époque comme une des grandes avancées de l’humanité vers la lumière, et est toujours considéré par nos belles âmes comme « la grande » réalisation de François Mitterrand, devrait être plutôt élevé, du point de vue de l’autorité de l’État, au rang de "catastrophe nationale".
En abaissant au même niveau la violence légale et la violence criminelle, en se privant du droit légal de tuer, que ce soit dans l’intérêt général ou même simplement pour faire justice à la victime (rappelons qu’à l’origine la justice du roi s’est substituée à la vengeance privée, pour mettre fin aux incessants règlements de comptes), l’État a symboliquement renoncé à son principal devoir régalien : assurer le respect de la loi et maintenir l’ordre par tous les moyens appropriés- y compris létaux, lorsque cela s’avère nécessaire. Ce refus de responsabilité, qui se traduit par un adoucissement en cascade des peines encourues à tous niveaux (sauf pour les automobilistes et les fumeurs, mais eux, c’est au portefeuille qu’on les frappe), est la porte ouverte à tous les abus et à toutes les extravagances. A long terme, c’est le retour paradoxal à la loi du plus fort qui s’annonce.

Il n’est qu’à considérer ce qui se passe en ce moment dans certaines universités, dans les zones de « non droit » (ou plutôt de droit privé) qui se multiplient sur le territoire, ou dans la ZAD de feu Notre Dame des Landes, où 2500 policiers n’arrivent pas à venir à bout de quelques dizaines de trous du cul qui se sentent d’autant plus forts qu’ils savent qu’ils ne risquent rien.

Tout cela est pitoyable, ridicule, et d’autant plus dégueulasse que les pauvres CRS qui sont mis à toutes les sauces viennent souvent de milieux modestes, pendant que les salopards qui les insultent et les caillassent sont pour la plupart issus de familles bourgeoises où ils peuvent effectuer un repli stratégique en cas de coup dur.

Alors pour ces zigotos-là, rétablissons, sinon la peine, au moins le risque de mort. Ils veulent défier la loi ? Qu’ils en assument les conséquences.