Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Horreur ! La Suisse est un pays… démocratique !

, popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

L’Union européenne n’en croit pas ses yeux et les menaces sont prêtes à partir. Déjà Bruxelles s’échauffe contre Berne, coupable d’un délit qu’on ne saurait nommer.

Mais qu’ont donc fait les Suisses pour provoquer le courroux des fonctionnaires qui nous gouvernent ? Quel plan machiavélique concocté par les descendants de Calvin, entre Vaud et fromage, est assez grave pour provoquer un conflit entre la Suisse et l’Union européenne ?

Le Conseil fédéral, c’est-à-dire l’organe exécutif de la Confédération helvétique, a fait vendredi 20 juin une annonce tout à fait incroyable : il va appliquer strictement l’initiative sur l’immigration votée par les Suisses le 9 février 2014.

Rappelez-vous, en début d’année, cette « votation » qui visait à limiter l’immigration de masse, que les électeurs suisses avaient adopté à 50,3 %. Ce vote était si grave que le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois n’avait pas hésité à parler « d’un arrêt des relations entre l’Union européenne et la Suisse ».

Eh bien, le Conseil fédéral siégeant à Berne a décidé… de l’appliquer.

Enfer ! Horreur ! Damnation ! Un gouvernement, fédéral de surcroît, va suivre une décision du peuple ! La Suisse, ce pays des banques secrètes et des évadés fiscaux, serait donc démocratique ? Le peuple aurait son mot à dire ? Les gouvernants pourraient même – on se pince pour le croire – suivre ce qu’il demande ?

Le Conseil fédéral était pourtant opposé à cette votation, qui avait été lancée par Christoph Blocher, leader des nationalistes et des anti-européens. Malgré tout, le résultat du vote va rentrer dans la loi à partir de 2017.

Pourtant, tout le monde le sait : quand le peuple vote mal, on le fait revoter. Ou on l’accable. Ou, même, on l’ignore. Le Conseil fédéral aurait pu demander à Nicolas Sarkozy comment on change un « non » (France, mai 2005, référendum sur la Constitution européenne) en « oui » (adoption du même traité de Lisbonne par le Parlement, mai 2008). C’est simple, indolore, efficace. Il suffit d’oublier le peuple puisque, pour l’instant, on ne peut pas encore totalement en changer.

Une seule chose est rassurante pour les européistes après cette terrible annonce. Comme la Suisse n’est pas dans l’Union, les autres pays n’auront pas à suivre son déplorable exemple démocratique. C’est déjà ça.

Voir en ligne : http://www.bvoltaire.fr/irene-berti...