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Hollande ou après moi le déluge !

, par  vanneste , popularité : 5%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

confessionshollandeDepuis l’ère Sarkozy, les ministères ne sont distribués ni selon les compétences ni en fonction des groupes qui constituent la majorité parlementaire. C’est devenu une distribution au sens que l’on donne à ce mot dans le spectacle. Il y faut du sexe faible en force, des représentants de la diversité, des artistes de la communication. Le Président Sarkozy élu à droite avait pratiqué l’ouverture à gauche et installé un Mitterrand lesté d’un ouvrage sulfureux dans le bureau de Malraux. Dans un premier temps, après de Gaulle, la communication avait été appelée à accompagner davantage l’action. Le Président avait ses causeries au coin du feu, puis il s’est invité chez les Français pour montrer qu’il était comme tout le monde. Mais, peu à peu, la communication a dévoré l’action. Au lieu de l’expliquer, elle anticipait désormais sur elle et la remplaçait. Le quinquennat précédent a peu changé les choses en profondeur, mais il se résume à une suite de discours et de petites phrases. Celui de Grenoble en 2010 amplifiait le « nettoyage au Karcher » du Ministre de l’Intérieur de 2005. Les résultats sont toujours en attente comme l’agression de Viry-Chatillon l’a hélas démontré. L’élu, aujourd’hui, n’agit plus. Il commente l’action qu’il aurait pu, pourrait ou devrait accomplir. Les élus qui ont un certain sens de l’Etat attendent d’avoir quitté la vie politique pour que ces commentaires deviennent des confidences. Philippe de Villiers avec un grand succès a publié : » Le moment est venu de dire ce que j’ai vu ». Jean-Louis Debré a rédigé un « Ce que je ne pouvais pas dire ». Notre président Hollande dont les sondages sont en berne et qui doit se dire que le livre de Zemmour : « Un quinquennat pour rien » est un jugement d’une tragique vérité, a donc devancé l’appel. Plutôt que de se consacrer à plein temps à une fonction parmi les plus prestigieuses et les plus difficiles de la planète, il a passé 60 heures à se livrer à des journalistes, comme s’il n’était pas là où il est, comme s’il n’était pas ce qu’il a voulu que les Français le fassent être. C’est hallucinant. Au centre de la distribution, le rôle titre avoue aux spectateurs qu’il n’était pas fait pour cet emploi, et qu’il l’abandonnerait sans amertume.

On se souvient de la tirade « moi président ». On se dit aujourd’hui qu’il ne l’a pas été du tout. Ses entretiens avec Gérard Davet et Fabrice Lhomme, les auteurs d’ »Un président ne devrait pas dire ça » ont bien sûr suscité les critiques acerbes de l’opposition qui considère que la fonction présidentielle et à travers elle le pays subissent un abaissement inouï. Mais ses partisans eux-mêmes sont ébranlés. Leur langue de bois devient de plomb. Ils préfèrent ne pas commenter laissant les « frondeurs » dire tout le mal qu’ils pensent de celui qui les a fait élire et qu’ils veulent aujourd’hui remplacer. Certains évoquent un suicide politique. En fait, depuis le début, on assiste à un curieux spectacle où celui qui n’aurait jamais dû occuper l’Elysée se dédouble constamment entre l’homme de la fonction souvent mal à l’aise en la remplissant et l’homme tout court dont l’esprit porté aux petites blagues et aux galipettes est à cent lieues du minimum mental pour assumer cette charge. François Hollande est un cynique même pas méchant. Devant les magistrats de l’USM, réunis en congrès, il lit le discours qu’on lui a écrit et dit « Ce sont les magistrats qui font la grandeur de la justice », mais se confiant à des journalistes, il dit ce qu’il pense comme un étudiant critique d’un système dans lequel il va pourtant s’installer. Cette fois, c’est « la justice, institution de lâcheté ». Quand on prend la vie au sérieux et qu’on mesure les responsabilités d’un Président de la République, soit on dit fermement et posément ce qu’on pense de la Justice et on lance une politique pour la réformer, soit on se tait. Le Président de la Cour de Cassation et le Procureur Général n’ont pas digéré l’insulte, mais le coupable semble ne pas s’en soucier. Docteur Président ne fait pas siens les dérapages de Mr Hollande.

On se souvient des ballades nocturnes et à scooter de ce père célibataire dont la seule réforme importante aura été le mariage dit « pour tous » lui qui porte cette institution tellement peu en estime qu’il l’avait négligée pour lui-même. François courrait retrouver ses nouvelles amours avec une grossièreté sans pareille pour la concubine que les courtisans saluaient du nom pour le moins usurpé de première dame de France. On trouvait la décontraction du couple élyséen transgressive et moderne en diable. Le microcosme parisien se gaussait : quel pied-de-nez aux conservateurs et aux cathos. Les escapades casquées ont moins fait rire : le président socialiste était ridicule et goujat à la fois. La vengeance de la concubine s’est illustrée dans l’expression présidentielle jetée en pâture aux Français médusés. Ce socialiste opportuniste et carriériste jugeait les « sans » une sacrée bonne trouvaille de « com », les « sans-papiers » au lieu des clandestins par exemple, qu’il l’employait en s’amusant pour désigner les pauvres : les « sans-dents ». Amusement pour l’astuce de propagande, mépris tranquille pour les pauvres. Cette homme ne vit pas. Il joue.Il n’a pas quitté son jardin d’enfant et l’égocentrisme infantile. Il badine et il butine. Pour le reste, il n’est pas acteur mais spectateur et n’a même pas un grand intérêt pour le spectacle. « C’est vrai qu’il y a trop d’immigrés » dit-il. Il sont appelés à nous remplacer et « la femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain » dit-il encore. Après moi le déluge !

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...