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Hollande : ne nous quitte pas, je t’aime !

, par  NEMO , popularité : 7%
NJ-Ile de France

Vous croyez qu’il est parti pour de bon ? Mais il suffirait que vous lui disiez que vous l’aimez pour qu’il reste.

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C’était il y a 8 jours. Hollande annonçait au pays atterré qu’il renonçait à se représenter (dans sa langue hors sol : « j’ai décidé de ne pas être candidat à la Présidence de la République », manière de faire comme s’il n’était pas le tenant qui avait la trouille de défendre son titre). Et s’il renonçait, ce n’était pas parce qu’il avait été mauvais, au contraire ! Son bilan, tel que jugé par lui-même, étant, n’hésitons pas à le dire, parfait, au détail près de cette malheureuse affaire de déchéance de nationalité, qu’il n’aurait jamais dû proposer (il ne l’a pas précisé, mais nous avons bien compris que c’était une idée de son mauvais génie, Manuel Valls).

Non, non. Si président François II, à qui les Français ne devraient pas tarder à accoler comme à son prédécesseur Louis XV le surnom de « le bien aimé », nous quitte, ce n’est pas non plus parce que, ayant réglé tous les problèmes de la France, et l’ayant remise sur les rails de l’égalité, de la prospérité et de la justice, il ne lui reste plus rien à faire qui soit de non niveau. Encore non. La raison de son retrait, c’est que sa candidature serait la goutte d’eau qui mettrait le feu aux poudres d’une gauche déjà trop éclatée ! Son renoncement est un sacrifice personnel. Si on osait, on le comparerait à Pétain faisant don de sa personne, non pas à la France, mais à la Gauche.

Du pur Hollande. Mais bon, je n’ai pas envie de revenir sur ces quatre années enchanteresses (d’après lui) passées sous la présidence lamentable de notre culbuto national. Ce qui m’a intéressé dans cette pantomime, c’est de creuser un peu ce qu’il y avait derrière le renoncement du chef d’État le plus minable (à l’exception, et encore, ce n’est pas certain, des rois fainéants) que la France, et peut-être le Monde, aient connu.

Et d’abord, cette curieuse impression de déjà vu… Vous n’étiez peut-être pas né, et moi j’étais bien jeune, mais, le 5 juin 1967, Israël lançait une attaque contre l’Egypte, et en détruisait en quelques heures toute la puissance militaire. Episode connu sous le nom de guerre des 6 jours. Le 9 juin, Gamal Abdel Nasser, dans un discours propre à bouleverser le populo, demandait pardon pour la défaite et remettait sa démission au peuple Égyptien. Lequel peuple descendait comme prévu en masse dans les rues du Caire et de tout le pays, suppliant le Raïs de ne pas l’abandonner. Et Nasser se rendit aux suppliques de son peuple, larme à l’œil et main sur le cœur… Magnifique exemple de manipulation des foules !

Hé bien, Hollande, vous ne m’enlèverez pas de l’idée qu’il a cherché à faire pareil : je vais dire à tous ces cons que je les laisse tomber, je leur rappelle en douce ce que grâce à moi ils ont gagné (le mariage pour tous, le mariage pour tous, le maria...), ce qu’ils vont perdre si c’est la droite « duuuuuuuuuuure » qui gagne, ou la fausse gauche « libérale » de ce salaud de Valls ou ce traitre de Macron, je vais user et abuser de mon statut de « commandeur », au dessus de la mêlée, pour pourrir la vie de tous les candidats à mon job, et les Français qui ont le cœur (et le portefeuille) à gauche, et qui sont cons comme des valises, me supplieront de revenir sauver leurs RTT et les régimes spéciaux.

Et mine de rien, vous allez voir comme les médias vont donner le petit coup de pouce qui va dans le bon sens. Déjà, le soir même du discours, c’était au commentateur qui louerait avec le plus de trémolos dans la voix le « courage », la « dignité », l’« émotion », qu’enfin sa cravate était bien en place et son costume repassé, et oui, il est vrai que son bilan est bien meilleur qu’on ne croit, beaucoup de choses vont mieux en France, l’augmentation du chômage diminue, oui, oui (en particulier grâce aux injonctions de formation de Pôle Emploi qui nous coûtent un bras, mais qui permettent de passer les chômeurs de catégorie A à C ou D)… grotesque et lamentable.

D’ailleurs, à peine le délai de décence consommé, c’était une série de missiles envoyés en douce à son « ami » Manuel Valls : si le Président a renoncé à se représenter, c’est la faute à son premier ministre. C’est Valls qui l’a obligé… sans doute en le menaçant de lui « casser la gueule à la récré » ? Ouh, le vilain méchant Manuel. Puisque c’est comme ça, tu ne seras pas président, na ! Lamentable et grotesque.

Alors, voilà. Vous croyez L’histoire de Hollande terminée… ? N’en soyez pas si sûr. Comme dans un film gore, le monstre peut revenir, pour un mauvais remake.