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Histoire Cinquante ans après leur fuite d'Algérie, ils ont ...

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Rassemblés hier à Paris, les harkis ont demandé au président la reconnaissance de la ... Fille de harki, l'ancienne ministre Jeannette Bougrab raconte.

« Je reste une écorchée, poursuit Jeannette Bougrab. Avec toute cette souffrance, cette violence léguée par nos parents, entre la pauvreté de la vie en Algérie, une guerre fratricide, et ensuite un accueil honteux de la France. Dans toutes les familles de harkis, vous avez quelqu’un qui s’est suicidé, et beaucoup sont tombés dans l’alcool… Nos parents ne se sont jamais plaints ».

Née il y a bientôt 40 ans à Châteauroux, Jeannette Bougrab a pu emprunter la voie de la réussite républicaine. Des études de droit, une carrière de juriste, puis un engagement à l’UMP, et la rencontre avec Nicolas Sarkozy, qui la nommera à la Halde (Haute autorité contre les discriminations), puis ministre de la Jeunesse. Le 14 avril 2012, elle est au côté du président lorsqu’il déclare, dans le camp de Rivesaltes : « La France se devait de protéger les harkis de l’Histoire, elle ne l’a pas fait. La France porte cette responsabilité devant l’Histoire ». Elle commente aujourd’hui : « J’ai pu quitter le gouvernement en me disant qu’au moins, l’honneur de mon père avait été rétabli ».

Elle regrette que François Hollande n’ait pas poursuivi. Il a pourtant, en septembre dernier, lui aussi reconnu la « faute de l’abandon des harkis » — « mais il ne l’a pas dit en Algérie », regrette Jeannette Bougrab.

Elle aimerait elle-même aller en Algérie, où depuis la publication du livre elle est persona non grata, par la faute de dirigeants qui « ont assis leur pouvoir sur une mystification de l’histoire », dit-elle. Elle insiste : « Je ne suis animée ni par la revanche, ni par la haine. Et je crois que les Algériennes, les Algériens, sont prêts à autre chose ».

Francis BROCHET

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