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Freddy Bénichou (1932-2017)

, par  FERNON Jean-Paul , popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
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Freddy nous a quittés sans faire de bruit comme il sied à la gent bien née.

Je ne vous raconterai pas qui était Freddy Bénichou car en réfléchissant bien, je m’aperçois que dans bien des domaines il m’était totalement inconnu. Discret comme il convient, Freddy ne se confiait que très rarement. Comme tous ces hommes – rares il est vrai- que j’ai eu la chance de rencontrer, il avait cette délicatesse suprême et cette courtoisie constante et familière qui est l’apanage des meilleurs.

Arrivé au sommet des promotions intellectuelles- agrégé d’anglais ; maître de conférences-professeur émérite, il n’en faisait nullement état et vous donnait l’impression d’être de sa trempe, de son niveau, de son propre univers vous mettant à l’aise tout de suite et en toutes circonstances.

Comme je le lui avais dit un jour, qu’il avait le don exceptionnel de rendre plus intelligent son interlocuteur, il s’était contenté de sourire en me tapotant chaleureusement sur l’épaule comme pour me dire « cesse de dire des bêtises, tu vas me faire rougir ! ».

Freddy était pour moi le parfait honnête homme. Son sourire bienveillant, étincelant, complice et aimable vous faisait aisément croire qu’il vous connaissait sous tous les angles et plus secrètement encore… Etait-ce là le fruit de son expérience théâtrale - qu’il put avec grand plaisir réaliser sur le tard à Muret au sein d’une troupe de jeunes acteurs qui lui vouaient la plus grande admiration -, ou bien d’une pédagogie innée - dont même des années d’enseignement au lycée mais aussi à l’université n’étaient sûrement pas la cause ? Il aimait la compagnie de ses semblables et trouvait toujours le mot juste, capable en toutes occasions d’apaiser, d’excuser, d’encourager, de féliciter, de remercier.

Comme toutes les bonnes choses qu’il nous est donné de savourer sur cette terre, c’est avec une infinie douceur qu’il se livrait petit à petit au fur et à mesure que grandissait l’estime qu’il vous portait. Je ne me lassais pas de l’interroger en toutes occasions et j’ai beaucoup appris à son contact où même et surtout ses silences étaient éloquents et diserts.

Au sein du Bureau de l’Amicale, ses avis pondérés très justement dosés étaient toujours écoutés et suivis. C’est souvent - lorsque nous appartenions, lui et moi à ALLO, qu’il avait rejoint en avril 1991 -, que je lui donnais l’occasion de représenter notre association auprès des autorités locales ou régionales qu’il nous a été donné de fréquenter ou de contacter. Je savais qu’il ne refuserait pas et qu’il donnerait de notre Association la meilleure image.

Il était notre plus beau représentant et je n’étais pas le seul à le penser.

Toujours élégant dans son costume parfaitement taillé, je le revois à Arles, comme dans toutes nos réunions, le crâne parfaitement rasé et brillant suivi de Simone son épouse toujours à ses côtés discrète et prête à lui rappeler aussi discrètement ce qu’il avait décidé de faire, car son émotion débordante pouvait très facilement le lui faire oublier. Freddy c’était l’intelligence faite homme c’est-à-dire une intelligence non dépourvue d’amour, l’amour de son prochain.

Dès qu’il a connu le mal qui le frappait, il fit totalement confiance à ses médecins et contribua fortement à les aider dans le combat qu’ils menèrent jusqu’au bout.

Lui-même m’écrivait : « Je suis très entouré par toute la famille, enfants et petits-enfants. C’est un combat à mener, je le fais avec détermination ».

Tous ceux qui l’ont connu se joignent à moi pour lui souhaiter là où il repose désormais une paix bien méritée. Nous garderons tous le souvenir bien vivant de notre cher et très regretté ami.

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A Simone, à ses enfants et petits-enfants, à tous les siens qui sont dans la peine, nous les assurons de notre profonde et très amicale sympathie.

Jean-Paul VICTORY (octobre 2017)

Voir en ligne : http://alysgo-apollo.org/ils-ne-son...