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FRANÇOIS HOLLANDE ET BENJAMIN STORA même combat.

, par  popodoran , popularité : 5%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

CONCUBINAGE POLITICO-HISTORIQUE

Par Michel DELENCLOS chercheur en histoire – Biographe

StoraHollande

Le 17.10.2011  : le Premier secrétaire du «PS», François Hollande et, son «Cher Benjamin Stora», son conseiller, sur le pont de Clichy, en souvenir du «massacre des Algériens », le 17.10.1961. Une mine de circonstance en pleine campagne…présidentielle. Ce matin-là, à Asnières, Hollande accueillait Halim Bentallah secrétaire d’Etat algérien chargé de la communauté nationale à l’étranger, Abdelkader Dehendi consul algérien à Nanterre, de Khelifa Mouterfi de l’association «Solidarité des Algériens en Europe ». Dans «Le Nouvel Observateur» du 18.12.2012, à propos de cette «commémoration», B. Stora se souvient  : «François ne voulait pas rater l’occasion. C’était un geste politique fort, notamment pour un certain électorat, celui de la diversité… ».

En juin 2004  ; Hollande et Stora se croisent, pour la 1ère fois, lors d’une pétition lancée pat la «CGT» culture et sa section des Archives de France, intitulée «Sauver les Archives nationales», pour exprimer leur opposition de mettre en place un Etablissement à caractère administratif «EPA». Stora est un accroc de la pétition comme il est rare, tout au long de son parcours.

Le 06.07.2006, B. Stora accompagne Hollande à Alger. Peu avant ce départ, par l’intermédiaire du syndicaliste de l’UNSA, Jean Gosset (1), F. Hollande faisait la connaissance de B. Stora. Il est à noter que Gosset et Stora se connaissent très bien puisqu’ils étaient tous deux membres des trotskystes , au sein de l’OCI-Lambertiste, pendant près de 20 ans. D’ailleurs, le 15.09.2014, lors de l’exposition permanente «Repères», à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration «CNHI», dès l’introduction de son discours, B. Stora se souvient de ce temps-là : «Chers amis qui êtes venus nombreux ce soir, je reconnais d’ailleurs parmi l’assistance beaucoup de mes compagnons d’armes depuis de nombreuses années.. ». Stora alias «Truffaurt», était alors surnommé le «Beria de l’OCI ».  A l’époque il recommandait alors de : «faire une fraction par groupe de trois sur le modèle du «FLN» pendant la guerre d’Algérie.».

Gosset13

(1) Jean Gosset : photo publiée dans «Le Figaro» du 13.03.2015, accompagnant un article intitulé «J. Gosset, le démineur de Jean-Christophe Cambadélis.». Nous y apprenons que Gosset, alias «Saïgon» au sein de l’OCI, vient d’être nommé conseiller social par son ancien camarade, Cambadélis alias «Kostas». Ainsi Gosset accède à l’Elysée comme à Matignon.

A propos de la commémoration du cessez-le-feu du 19 mars 1962 :

Le 16.05.2001, est enregistrée la proposition de loi n° 3064, instituant une «Journée nationale de recueillement et de mémoire en souvenir de toutes les victimes de la guerre d’Algérie, des combats en Tunisie et au Maroc et de tous leurs drames. », présentée par F. HollandeCette journée, ni fériée, ni chômée, est fixée au 19 mars.

Le 03.06.2004, à l’Assemblée nationale, est déposé par les membres du Groupe socialiste et apparenté, une proposition de résolution n° 1637 : tendant à la création d’une commission d’enquête sur les responsabilités dans le massacre de nombreuses victimes civiles, rapatriées et harkis après la date officielle du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie le 19.03.1962. F. Hollande et d’autres membres du gouvernement socialiste depuis 2012 en sont signataires. Qu’en Pense B. Stora ?

Début janvier 2007, Hollande, dans une lettre adressée à la «FNACA », promet que s’il est élu à la présidentielle, il reconnaîtra officiellement le 19 mars et abrogera le 5 décembre.

Peu avant le discours d’Hollande, au Quai Branly, « La Dépêche », publiée le matin du 19.03.2016, nous apprenait que : «L’historien B. Stora, convié récemment à l’Elysée pour mettre en perspective devant la presse la démarche présidentielle, voit «un certain courage » dans la volonté de F. Hollande «d’essayer de trouver une sorte de compromis, de consensus par rapport à cette guerre d’Algérie qui a bien du mal encore à passer dans l’histoire française. ». Le 22.03.2016, sur le site «Médiapart», François Pelletan nous en dit davantage sur Stora : «On vient de le voir s’agiter pendant deux semaines auprès de F. Hollande pour proposer un texte complètement alambiqué sur le 19 mars qui n’aurait été que le début du commencement de je ne sais trop quoi, bref, un texte aussi tarabiscoté qu’incompréhensible et surtout, historiquement faux.». Le 01.06.2016, dans un entretien accordé à «Paris-Normandie», à la question relative au 19 mars qui fait polémique, à cette question : «On vous dit proche de F. Hollande…L’avez-vous aidé dans ce choix ? » ; Stora répond : «Non, il s’est rallié à cette date-là. Il a pris sa décision tout seul. Une fois sa décision prise, j’ai pu l’aider, rencontrer ces conseillers sur la cérémonie en elle-même. ».

A propos des Français d’Algérie :

Le 04.03.2009, dans le New York Times, Michael Kimmelman qui s’était rendu à Perpignan, note «Pieds-noirs : entre souvenirs et révisionnisme », avec ce sous-titre infâmant : Les projets de musée sur la colonisation se multiplient dans le sud du pays. Une façon pour une poignée de nostalgiques vieillissants de redorer une image ternie par l’Histoire…». Interrogé à cette occasion, Stora confie : «Les pieds-noirs se veulent les gardiens d’un nationalisme français désuet, les défenseurs du jacobinisme. Les pieds-noirs tels que Jean-Marc Pujol –maire-adjoint de Perpignan- et Jean Scotto rappellent les Cubains anticastristes rêvant de leur patrie perdue. Mais, il y une grosse différence, parce que les anticastristes ont réellement l’espoir de retourner à Cuba. Mais que peuvent espérer les pieds-noirs ? Retourner en Algérie ? Evidemment non. L’Algérie française, l’Algérie blanche, c’est fini. C’est pour cela que les pieds-noirs n’ont plus que les musées comme lieu où se réfugier. ».

A propos de l’Histoire :

Le 25.08.2011, à l’université d’été du «PS», F. Hollande déclare  : «Tout ce que je dis m’engage, tout ce que j’écris pourra être utilisé pour moi ou contre moi… ». Ce président de la Républiqueest donc prêt à comparaître devant le tribunal de l’Histoire…

En attendant, le 24.05.2016, F. Hollande, lors d’un entretien sur «France Culture», «La Fabrique de l’Histoire», tente de nous rassurer : «…J’ai pris conscience encore davantage du caractère tragique de l’histoire…J’ai constaté au cours de ces quatre années que la tragédie venait s’installer dans le récit…». En matière de «tragique de l’histoire », F. Hollande a des pertes de mémoire…

HollandeBoutef

Le 08.07.2006 à Alger : le président algérien A. Bouteflika et le premier secrétaire du «PS», F. Hollande en quête de voix de la… «diversité ». Les grandes amours !

BenBellaHollande08

Le 08.12.2010  : en quête de notoriété et, faute de n’avoir pu être reçu par A. Bouteflika, F. Hollande se rend chez Ahmed-Ben-Bella.

StoraGiap01

Le 01.05.2004, en marge d’un colloque sur le 50ème anniversaire de la victoire vietnamienne à Dien Bien Phu, Benjamin Stora s’est rendu au domicile du général Vo Nguyen Giap. Dans un texte empreint de louanges à l’égard du vietminh, Stora souligne que «cet échange a pris un accent algérien. ».

ALNElysee

Le 14.07.2014, à l’invitation du Président F. Hollande, l’armée nationale populaire algérienne «ANPA» défile sur les Champs Elysée.

Quatre photos, parmi tant d’autres, de F. Hollande et de son conseiller permanent, B. Stora, lesquelles rappellent ces certitudes de F. Hollande prononcées le 24.05.2016  : «…aujourd’hui, je suis dans l’histoire…je fais l’histoire !!! ».

Depuis 54 ans, les Français d’Algérie, Pieds-Noirs ou Harkis et des centaines de milliers d’autres Algériens qui ont été trahis, abandonnés, livrés aux égorgeurs du «FLN» par une armée française vainqueur, sous les ordres de De Gaulle, attendent toujours que la représentation nationale aborde les vérités historiques, qu’elle reconnaisse les conséquences, les séquelles et les manquements que cette guerre a provoqués sur un grand nombre de leurs compatriotes. Mais voilà ! F. Hollande se transforme en historien, sous la dictée indubitable de Stora qui, lui, n’a jamais abandonné la politique. Une preuve le concernant parmi d’autres : le 20.06.2015, Stora constate que : «Quand on est historien, on ne quitte jamais l’engagement. Ceux qui prétendent que l’histoire doit être neutre ne sont pas fidèles à la tradition historique française… ». (2)Pire : Stora n’exclut ni l’émotion ni toute volonté de mobiliser l’opinion, a contrario de l’exigence de l’Histoire. Mieux, il conseille le «FLN» de ne pas lâcher leurs exigences à l’égard de la France et leur suggère publiquement –par voie de presse ou lors de conférence, de les aider…Aujourd’hui, Hollande et Stora font que la France est le seul pays à passer son temps à s’excuser de l’histoire de France avec une repentance à sens unique…L’Histoire est alors un champ de bataille social et politique qui prolonge celui de la guerre…

(2) Source : supplément du Magazine de l’Université Syndicale «US MAG» n° 752 du 20.06.2015, intitulé «La rentrée sera chaude». La page consacrée à B. Stora est intitulée «La cohérence d’une vie engagée.».

1 Retour DELENCLOS Michel. Chercheur en histoire. Biographe.Auteur de «19 mars 1962 ? Waterloo ! » Prix d’Histoire. Recensé à l’académie des sciences d’outre-mer..

Voir en ligne : http://popodoran.canalblog.com/arch...