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Et pourtant, Nicolas Sarkozy est toujours là, et bien là

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" Une évidence : mieux vaut parfois apparaître distancé dans les sondages que de mener la course en tête. Nicolas Sarkozy avait, hier soir, paradoxalement un avantage certain : c’est de lui dont on disait, depuis plusieurs semaines, qu’il avait perdu la main. Que sa page était tournée, sa « magie » envolée, son charisme fini. Eh bien, non. Le Sarkozy qui est apparu jeudi 4 février devant les caméras de France 2 a montré qu’il était touché, peut-être, mais pas coulé. Alain Juppé le devance largement dans les sondages, y compris dans son propre camp. D’autres, parmi ses amis politiques, jugent son temps écoulé, n’éprouvent plus vis-à-vis de lui une crainte respectueuse, comme pendant son quinquennat, mais marquent à toute allure leurs distances. Et pourtant, Nicolas Sarkozy est toujours là, et bien là. Peut-être le fait qu’il soit apparu, hier, au moins dans les premières minutes de l’émission Des paroles et des actes, comme un homme malmené par la vie politique l’a-t-il servi : plus vulnérable, il a semblé plus proche de ceux auxquels il s’adressait. Moins pugnace, il a gagné en sympathie. Plus attaqué par les six représentants des Français présents sur le plateau (points abordés durant l’émission en suivant ce lien), dont le moins qu’on puisse dire est qu’aucun n’était un de ses ardents supporteurs, il a manifesté un calme dont on ne l’aurait pas cru capable et une attention, non dénuée d’humour, aux questions et aux propos des interlocuteurs rangés en rang d’ognons devant lui, sans le moindre sourire, sans la moindre empathie.

Bref, Sarkozy vient de gagner coup sur coup deux paris. Le premier était son livre devenu en quelques jours à peine un best-seller. La concurrence, pourtant, sur ce terrain était forte : Faire, le livre de François Fillon, Pour un État fort, le manifeste d’Alain Juppé, avaient précédé son La France pour la vie. Au box-office, c’est lui qui l’a emporté, sans doute parce qu’il a donné plus de place, dans son ouvrage, aux regrets qu’à la défense de son propre bilan, à ses échecs qu’à ses succès. Deuxième réussite, enfin, cette émission qui démontre, au-delà des imprécisions de chiffres (qui n’ont d’ailleurs pas d’importance car les Français ont compris depuis longtemps qu’on pouvait leur faire dire n’importe quoi) ou de raccourcis trop rapides, que l’animal politique est toujours là. Avec cette qualité intacte : l’énergie. Les rides autour des yeux se sont accentuées, les cheveux sont maintenant poivre et sel ; certains téléspectateurs l’ont trouvé fatigué. Aucun n’a mis en cause son dynamisme ou son énergie. Qu’il ait encore un pouvoir de conviction, tous les sondages comparatifs entre le début et la fin de l’émission en sont la preuve : sur toutes les questions posées – A-t-il su tirer des leçons de son expérience ? Est-il capable de se réformer ? Se préoccupe-t-il des Français ? Quelles chances à la présidentielle de 2017 ? – l’ex-président de la République fait mieux que tirer son épingle du jeu, il gagne des points, essentiellement parmi Les Républicains (pas négligeable parce que, au bout du compte, ce sont eux qui vont voter à la primaire de novembre), mais aussi parmi l’ensemble des Français.
Reste qu’une question demeure. Pourquoi ferait-il demain ce qu’il n’a pas fait hier ? Où donc celui qui dit dans Les Échos qu’il lui faut un " choc fiscal " de 25 milliards d’euros va-t-il trouver les 100 milliards d’économies qu’il juge nécessaires ? Comment ne pas creuser le déficit si on annonce tout à la fois la baisse de 10 % de l’impôt sur le revenu, celle des charges patronales et une baisse de la taxation du capital ? Une certitude, in fine : sur la déchéance de nationalité, sur les migrants qu’il faut accueillir, mais combien, à quelles conditions, sur le regroupement familial, trop étendu et mal géré, sur le sort réservé aux Français devenus djihadistes après leur djihad, ainsi que sur le travail du dimanche, la refonte nécessaire du Code du travail et même sur les 35 heures, le discours de Nicolas Sarkozy qui à Grenoble en 2010 avait tant choqué la gauche ne l’indigne plus : c’est, à quelques nuances près, celui que l’urgence du terrorisme fait tenir au gouvernement socialiste ".
Tribune de Michèle Cotta (qu’on ne pourra pas qualifier de sarkolâtre) parue sur Le Point.fr ce jour sous le titre : " Sarkozy sur DPDA : le retour de l’animal politique "
Audiences de l’émission :
Sarkozy, hier soir : 2,7 millions de téléspectateurs ( pas mal pour une émission qui ne figurait pas dans les programmes TV),
Finkielkraut, le 21 janvier 2016 : 2,1 millions,
Macron, le 12 mars 2015 : 2,3 millions,
Valls, le 24 septembre 2015 : 2, 4 millions,
Alain Juppé, le 2 octobre 2014 : 2,8 millions.
Sarkozy, le 26 mars 2012, pendant la campagne électorale : 5,6 millions
Hollande, le 26 janvier 2012, pendant la campagne électorale : 5,4 millions.
Marine Le Pen, le 26 février 2012, pendant la campagne électorale : 5 millions
A noter que, selon Nicolas Sarkozy, Valeurs Actuelles, L’Obs et Le Figaro, consigne aurait été donnée pour qu’aucun ministre ne vienne débattre face à Sarkozy. Jean-Marie Le Guen qui pourtant avait accepté l’invitation s’est décommandé au dernier moment.
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