"La une de Charlie Hebdo fait partie d’une campagne plus générale que l’actuelle direction de Charlie Hebdo épouse. M. Valls et d’autres, parmi lesquels ceux qui suivent M. Valls, une gauche égarée, une gauche qui ne sait plus où elle est, alliée à une droite voire à une extrême droite identitaire, trouve n’importe quel prétexte, n’importe quelle calomnie pour en revenir à leur obsession : la guerre aux musulmans, la diabolisation de tout ce qui concerne l’islam et les musulmans." Edwy Plenel

Merci Edwy ! Tu ne t’en es peut-être pas rendu compte en prononçant les mots que je cite, mais tu as rendu un fier service à la France. Pour la première fois, le parfait représentant de la dhimmitude reconnaît l’inavouable. Pour la première fois, une, sinon « la » grande conscience de la « vraie » gauche reconnaît qu’on s’est moqué de nous pendant des décennies, en nous forçant à croire que les intégristes radicalisés n’étaient pas musulmans, et que l’Islam politique n’était pas l’Islam.

Ton aveu, Edwy, est clair comme une sourate : pour toi et tes semblables en soumission, critiquer « l’islamisme » en la personne de Tariq Ramadan, petit fils du fondateur très modérément modéré des Frères Musulmans, Hassan-el-Banna, c’est ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre faite à l’Islam et aux musulmans. Réagir (jusqu’à présent par des mots, et un malheureux dessin de Charlie Hebdo, faut pas croire non plus que le Conseil National de la Résistance a repris du service) lorsque des extrémistes issus d’un autre peuple, au mode de vie parfaitement inassimilable, s’efforcent de prendre par la terreur le contrôle de pans entiers du territoire, en attendant de l’asservir, c’est « diaboliser tout ce qui concerne l’Islam ». L’Islam politique, l’Islam des radicalisés, l’Islamisme, tu l’as reconnu en creux toi-même, et tu l’as laissé confirmer par une de tes journalistes, Jade Lindgaard, ne sont pas, à tes yeux, « une chose grave ». Le danger, c’est la France moisie, islamophobe, raciste, Droite, extrême Droite et fausse Gauche réunies, qui pousseraient à la guerre contre les musulmans, non pas pour préserver l’intégrité de la République, mais parce qu’elle tremble de peur devant l’altérité et la mixité. En somme, refuser de se laisser « dhimmiser » par une religion qui n’est que paix et amour est mal. D’autant plus mal que cette religion est portée par les damnés de la Terre, les pauvres, les méprisés, les exploités, Arabie Saoudite, Qatar, Emirats... Les musulmans n’avaient pas osé pousser le bouchon aussi loin, toi, Edwy, tu l’as fait.

J’avoue, Edwy, que j’ai du mal à te comprendre : tu es quoi ? Tu es qui ? Tu crois en quoi ? Qu’est-ce que ça te fait, quand plus de 2000 pompiers sont blessés dans l’année par tes protégés des cités alors qu’ils sont prêts à risquer leur vie pour eux ? Quand des milliers de « Français » envahissent les Champs Elysées le soir du 11 novembre sous prétexte de fêter la qualification à la coupe du Monde de la Tunisie et du Maroc, en criant « on est chez nous » ? Quand de plus en plus de femmes musulmanes se bâchent des pieds à la tête, en plein Paris, juste pour montrer qu’elles ne sont pas « françaises » (et pas parce que leur frère ou leur mari les y oblige) ? Toi, qui sembles si intelligent –en tout cas c’est l’impression que tu cherches constamment à donner-, comment arrives-tu à ne pas voir, ne pas entendre, ne pas dire ce que le plus modeste de tes compatriotes a constaté depuis longtemps : l’Islam est un mouvement totalitaire hors de tout contrôle, à vocation d’hégémonie mondiale, qui ne s’arrêtera pas tout seul, quand bien même l’immense majorité des musulmans n’aspire qu’à une vie paisible et sans histoire.

Edwy, je te le dis les yeux dans les yeux : je n’ai aucune animosité à l’encontre des musulmans de France, je les comprends au contraire d’autant mieux que je les ai côtoyés pendant des années : éternels déracinés, pris entre le marteau et l’enclume, ils font ce qu’ils peuvent dans un environnement de plus en plus hostile. Mais toi et tes semblables, je ne suis pas loin de vous haïr. Ce sont des gens comme toi, qui, en détestant assez la France pour avoir laissé un peuple allogène s’implanter sans condition jusqu’à un point de non retour, ont installé une confrontation mortifère entre les musulmans et les « indigènes » que nous sommes. L’histoire vous jugera, sinon les hommes, et j’espère qu’elle vous jugera mal.

Quoi qu’il en soit, tu as dit ce que personne jusqu’à aujourd’hui n’avait osé révéler, sinon le seul Zemmour, mais lui, sa parole est trop « nauséabonde » pour compter : les assassins qui tuent en glorifiant le nom d’Allah sont musulmans, eux aussi. Sois en remercié.