On ne peut pas aimer ceux qui nous ont floués,
On portera aux nues ceux qui nous ont loués :
Toujours le jugement est empreint de passion
Et sa dichotomie sans délibération.

Il n’y a pas de plus, il n’y a pas de moins,
On n’a jamais besoin de quelque autre témoin,
On tombe abruptement dans ses emportements,
Quitte à le regretter un peu tardivement.

L’empathie, la colère ainsi nous déterminent,
Alors qu’on sait qu’on peut marcher sur une mine,
On donne peu souvent du temps à la raison,
Croyant qu’un seul éclair nous ouvre l’horizon.

La vérité alors n’est plus qu’une illusion,
Et viendra très bientôt le temps de révision :
On avait mal jugé, on ne sait plus comment
Réparer la faute de notre fourvoiement.

Le juste donne du temps à la décision :
Il pèse tout avant le risque d’explosion.
Ce n’est plus d’attentisme, mais bien d’attention
Que se parachèvent nos réalisations. (17/12/16)