On l’a vu, lors de son dernier déplacement,
Macron, se donnant l’illusion d’un conquérant,
Marchant à pas comptés, le regard vivement
Toisant de sa hauteur le peuple délirant.
Les mains liées au dos, fort ostensiblement,
Il allait inspecter ses troupes au combat,
Il allait sûrement et remarquablement
Attiser la flamme de quelque branle-bas.
On le verra bientôt glisser sous son veston
Une main égarée, prise de tremblement,
Pour sûr, on ne verra plus de lui l’avorton
Au champ de bataille il glane l’adoubement.
Le voici donc qui se prend pour Napoléon :
Il croisera le fer avec son ennemi,
Et plus fort qu’Artaban, c’est bien au Panthéon
Qu’il déposera sa rose comme promis.
Les rêves de grandeur, faits d’imagination,
Transportent jusqu’aux nues quelques pauvres d’esprit :
C’est vers le bas que l’universelle attraction
Devra le projeter avec un grand mépris. (8/03/17)