Vous dire que ce fut un grand succès , ce serait évidemment un mensonge . Pourtant toutes les conditions avaient été réunies par les organisateurs ou plutôt les organisatrices et en premier lieu Odile Pereira da Silva notre vaillante et dynamique secrétaire assistée de ses dévouées et fidèles amies Annie Pascuito et Jeanne Rosello- Fance .
Mais il faut bien convenir que l’hôtel Ibis de Tours ne nous a pas permis de nous sentir très proches les uns des autres et totalement chez nous ! Il y avait en même temps et dans la même salle parfois deux autres groupes au moins (Canadiens et autres ostrogoths …) qui ne nous permirent pas de nous sentir tout à fait entre nous !
De plus, la ville de Tours atteinte comme beaucoup d’autres en France de la maladie « des travaux partout » nous obligea bien des fois à regretter de l’avoir choisie pour lieu de rassemblement . Et encore si ce lieu choisi nous avait attiré du monde , beaucoup de monde , nous lui aurions facilement pardonné , mais pour finir nous atteignîmes difficilement le chiffre de 70 participants si mes comptes sont exacts ! Quand on pense aux rassemblements des années passées où nous frôlions les 400 participants avec une bonne moyenne de 200, bon an mal an …Il faut bien admettre qu’il se passe quelque chose . Vous l’avez deviné : nous ne sommes pas éternels et comme le dit si bien notre grand ami Jean-Paul Taddéi, notre monument aux morts ne cesse de s’agrandir ! Dernier en date notre ami Alain Farret décédé subitement il y a quelques jours, connu de la plupart d’entre nous pour sa gentillesse et sa grande discrétion. De plus nous ne bénéficions d’aucune relève notre vivier ayant tari en juillet 1962. Et puis l’érosion naturelle qui nous entame et nous ronge comme peau de chagrin….

En prime, la police municipale de Tours crut bon d’enrichir les caisses de la ville (il faut bien faire face aux travaux entrepris partout ) en verbalisant nos amis Jean-Pierre Alba et René Millischer qui avaient dans l’euphorie des retrouvailles oublié quelques minutes leur voiture devant l’hôtel au lieu de les garer au sous-sol ! C’est tellement plus facile de coller des prunes aux étrangers touristes que de rechercher les malfrats et voyous en tous genres ! On sera toujours étonné par l’ouverture d’esprit de nos concitoyens en charge de la voirie !

Ceci dit , je crois que ceux de nos amis qui sont venus ont eu grand plaisir à se retrouver ! Et je n’en veux pour preuve que le fait d’être restés samedi soir très tard à discuter et à rire jusque vers 2h30 du matin . ..
Il y avait là toute la commanderie , tous ceux que le lycée comptait comme incontournables et qui monopolisaient à eux seuls une grande partie de la surveillance générale : Robert Piétri, André Gailing, Roger Sportouch, Pierre Nicoli, Gilles Esclapez, Gérard Noiret, José Belda , Jean-Pierre Alba, René Millischer, Robert Lapeyre, Daniel Debauge , Cyrille Esclapez , Georges Talavera , Pierre Moya , Freddy Benichou, …et votre serviteur auxquels s’étaient ajoutés quelques sympathisants comme Georges Bru, Jean-Pierre Péreira da Silva , Etienne Morgado, Jacques Fance ! C’étaient toujours les mêmes histoires connues de tous, mais toujours écoutées avec délectation pour ne pas dire émotion… Si mes souvenirs sont exacts, Gilles Esclapez pourtant très discret, - peut-être que la soirée le prédisposait - , s’est plus encore que d’habitude confessé et nous avons eu droit à un festival d’histoires inédites ! Tout y est passé : les profs : les bons : Leca , Hirèche , Calmels ,… les durs : Ducasse, Dubois, Nouven, Salesse,.. les inoubliables : Darolle et Blanc , mais aussi les singuliers : Devallet, Péquignat, Chanoine, Martin, , … le prof de musique Totor, la belle prof de sciences que courtisait son voisin de galerie le beau Lasserre, le censeur Aubertie (Mac Arthur) , ses déboires avec son épouse et l’histoire du piano qui fit les frais de leur ultime dispute !... les surgés Billot et les autres plus ou moins "vaches" : Lévy, Ayache , Cartier, Arnaud, Puccinelli, Defert , Durastanti, Giudicelli, … Bien sûr les absents n’ont pas été oubliés et une longue liste de nos amis excusés a été affichée dans la salle (voir en annexe).

Les potaches de Lamoricière avaient pour la plupart rejoint les filles de Gsell dans l’après-midi du samedi peu avant l’assemblée générale . Les filles étaient là depuis la veille avec un petit contingent de garçons comme Robert Piétri, Roger Sportouch, Pierre Nicoli, Pierre Moya, Freddy Bénichou, Louis Jacques Bourgat et quelques autres.

Nous pûmes ainsi faire une visite guidée du musée Balzac situé dans les environs de Tours à Saché . C’est là que notre homme écrivit une grande partie de ses romans (Le lys dans la vallée dont il situe l’intrigue à Saché , "le père Goriot", "César Birotteau" et "Illusions perdues",..). Ce fut l’occasion pour certains des nôtres de montrer que la grande littérature ne nous était point inconnue et que nous avions beaucoup appris dans nos lycées d’Algérie respectifs ! Merci à tous nos anciens professeurs de lettres (Monniot, Maurat, Foache, Calmels ,Coirault, Faisant, Couturier, Devallet, Force, … ). Ils auraient été très fiers de leurs anciens élèves ! A ce jeu , notre brave Robert Piétri se montra imbattable ! Il avait dû certainement réviser ses notes (le Chevalier-Audiat ou le Castex et Surer ou l’incontournable Lagarde et Michard) avant de venir !...

L’assemblée générale suivit dans un calme relatif et c’est Montpellier qui fut choisi comme point de chute pour l’an prochain au mois d’octobre si Dieu nous prête vie !... .
Notre Présidente Jeannine DAHAN complimenta tous les présents et plus particulièrement ceux qui s’étaient dépensés sans compter pour la réussite de cette manifestation. Elle annonça que notre amicale ALYSGO-APOLLO était officiellement créée et que les statuts avaient été déposés à la préfecture de Lyon siège de notre amicale . (Art.535 : Journal officiel de la République Française du 18 mai 2013 page 2351 ).
L’association type 1901 ne pouvant statutairement compter un président -adjoint ou co-président , j’ai donc eu le plaisir de me voir infliger le titre de président également au même titre que Jeannine . Ainsi nous voilà unis avec Jeannine pour le meilleur et pour le pire !
J’ai eu droit, à ce titre, à ajouter ces quelques mots :

Chers Amis ,

Je pensais ne pas avoir à vous imposer mon style mais c’était sans compter avec notre admirable secrétaire perpétuelle qui veille au grain depuis toujours et à qui notre Amicale doit tant ! Vous avez toutes et tous compris qu’il s’agissait de Sainte Odile !
Je commencerai donc par vous remercier très fortement car sans vous , sans l’effort que vous avez fourni pour venir jusqu’à nous , il n’y aurait pas de retrouvailles et donc à terme plus d’association . Je parle bien d’un gros effort car comme vous pouvez le constater nous avons le plus grand mal à organiser ces rassemblements annuels qui, il y a encore quelques années comptaient plus de 300 participants ! Nous sommes à peine 70 aujourd’hui ….
Victimes d’une hémorragie naturelle due principalement au Temps, au Temps qui passe et aussi au manque de renouvellement de l’espèce . Depuis notre départ de 1962 , nos établissements Gsell et Lamoricière ne fournissent plus la matière nécessaire et indispensable au renouvellement d’anciens élèves . Plus aucune tranche d’âge ne vient combler les rangs de ceux qui tombent ! Nous courons irrémédiablement vers la fin ! Je sais ce n’est pas très gai mais c’est bien pourquoi je vous exhorte à retarder au maximum l’ultime échéance …
Comment ? D’abord en vous encourageant les uns les autres à venir célébrer chaque année l’Amitié, celle qui nous rappelle nos jeunes et vertes années. Rien de mieux que le téléphone arabe ou le bouche à oreille pour déplacer ses connaissances, ses amis, ses parents et pourquoi pas ses enfants ! Il faut sûrement aussi ouvrir davantage notre association aux autres établissements, aussi bien publics que privés, avec lesquels nous partageons la même histoire. Nous avons déjà donné l’exemple en unissant nos deux amicales (les Jouvencelles de Gsell et les Apollons de Lamoricière ) !….
J’en profite également pour vous rappeler que nous ne pouvons pas nous maintenir si nous manquons d’argent. Or il faut savoir que nombreux sont ceux des nôtres qui ne sont pas encore à jour de leur cotisation ou qui n’ont pas encore adhéré ! Pensez-y ! Notre Association, ô combien exemplaire, culturelle, sociale, fraternelle, solidaire, amicale, réparatrice , …. ne bénéficie pourtant d’aucune subvention !.
Cette année nous fêtons le trentenaire d’ALYSGO ! Bravo et félicitations à vous toutes nos sœurs Alysgotes d’avoir si admirablement porté haut les couleurs de votre lycée Stephane Gsell du nom du célèbre archéologue et universitaire spécialiste de l’Algérie qui disait que le sourire était un devoir social ! Vous avez souri et fait sourire des centaines de condisciples et amies ! Je voudrais tout particulièrement à cette occasion féliciter chaleureusement notre Présidente Jeannine Dahan et toutes celles qui l’ont précédée à ce poste pour l’œuvre admirable à laquelle elles ont largement contribué !
Plusieurs des nôtres souvent inscrits ont dû se désinscrire au dernier moment pour des raisons de santé, familiales ou autres. Ils nous adressent leur meilleur souvenir et toute leur amitié. La liste est affichée dans cette salle .

Je terminerai si vous le voulez bien en vous invitant à penser à tous ceux qui nous ont quittés et dont la liste s’allonge inexorablement
……………………… ………………………………………………

Et pour la fin , une excellente nouvelle :
Nous avons le plaisir de vous annoncer cinq nouveaux adhérents : Camille Parra, Jean-Claude Pillon, Emile Serna, Gilles Esclapez et Joseph Boumendil. Nous leur souhaitons la bienvenue !
MERCI pour votre aimable attention

Après les discours académiques et attendus de la Secrétaire Odile Pereira da Silva et de la Trèsorière Marie Josée Vaney-Morant , l’assemblée conquise vota bien souvent à main levée et à l’unanimité faisant la plus grande confiance à nos amies gardiennes du foyer . Dans la précipitation de notre approbation on oublia même de donner quitus à nos amies ! Un point sombre au tableau : la moitié des cotisations de l’année en cours n’avaient pas été encore payées ! Qu’on se le dise ! Il en va , bonnes gens , de la vie de l’Amicale !...

L’apéro longuement attendu ne nous permit pas de nous étendre plus longuement et c’est à peine si nous avons eu le temps d’apprécier les derniers mots de notre ami Freddy Bénichou , un homme de cœur et d’esprit , qui nous parlait d’Oran et des Oranais en termes émouvants au point de nous tirer encore quelques larmes que l’anisette Cristal et les bonnes olives de chez nous ne tardèrent pas à dissiper !....

Au dîner , chacun retrouva sa table grâce aux cartons finement décorés que notre artiste Jean-Paul Fernon avait eu soin de nous adresser lui aussi retenu au dernier moment par la maladie.
Dieu soit loué , Jean-Paul va mieux et nous espérons bien le revoir à Montpellier plus fort que jamais !

A la fin du repas , de beaux et bons gâteaux trônaient sur les tables et un vin blanc prestigieux « le Vouvray local » se fit entendre pour fêter comme il se doit le trentenaire d’ALYSGO !
Comme si cela ne suffisait pas , chacun découvrit dans son assiette un assortiment de gâteaux bien de chez nous comme les rollicos ou couronnes à l’anis, les makrouds et les fines cornes de gazelle .

SI VOUS VOULEZ QU’ ALYSGO-APOLLO CONTINUE DE VIVRE , IL FAUT IMPERATIVEMENT ADHERER ET VOUS INSCRIRE AU PROCHAIN RASSEMBLEMENT DE MONTPELLIER !

Jean-Paul VICTORY

…

DIAPORAMA (Cliquer sur la première vignette)