J’apprends que Jospin ne fut pas le choix premier
De notre Grand Guignol pour remplacer Barrot :
Il penchait davantage pour Jean-Marc Ayrault
Qu’il devait croire sans doute moins anémié.

Il est vrai qu’avec lui il avait une dette :
On sait très bien comment il l’avait remercié
Pour mettre en lieu et place un Valls mieux apprécié
Pour pouvoir incarner en second la vedette.

Mais celui-là, hélas, s’y refusa tout net :
Il avait à Nantes d’autres chats à fouetter,
L’aéroport déjà, après tant de ratés,
Et tant d’autres dossiers encor sur l’internet.

Qu’aurait-il fait au Conseil Constitutionnel
Sinon s’ensommeiller entouré de vieillards ?
Ce n’eût été que prémices d’un corbillard
Qui ouvrait le chemin vers l’immense éternel.

Au fond il n’y a guère entre eux de différence :
Tous deux ne sont que des cadavres ambulants,
Des deux l’on sent bien du soufre quelques relents
Et du rassis, du vieux celui surtout de rance. (18/12/14)