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Bloc-notes : la crise identitaire, évacuée par les affaires

, par  Ivan Rioufol , popularité : 7%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

« Bloc-notes : la crise identitaire, évacuée par les affaires »

Une seule certitude : la France révoltée n’en fera qu’à sa guise. A une semaine du premier tour de la présidentielle, les sismographes s’affolent. Ils laissent envisager un tremblement de terre. Dans un sondage publié lundi (Le Figaro), Jean-Luc Mélenchon passe en troisième position (18%) derrière François Fillon (17%), tandis que Marine Le Pen et Emmanuel Macron se disputent la première place (24%). Ce bouleversement redonne espoir à la gauche, affaiblie par la révolution conservatrice. Après avoir promu le leader d’En Marche !, puis enterré le candidat des Républicains, des scénaristes se prennent à rêver, avec Mélenchon, de la victoire d’un populiste à leur goût. Ces feuilletonistes oublient que l’éloquent communiste, qui a troqué sa veste pour la vareuse Père des peuples, entend faire les poches des petits bourgeois qui l’applaudissent. Il est peu probable que l’opinion rebelle se soumette à ces coups de théâtre préfabriqués. Si insurrection il doit y avoir, elle passera par un pied-de-nez à la domination médiatique.

Tout est fait, dans cette campagne, pour brouiller la vue de l’électeur furieux. Les polémiques annexes ont pris le dessus sur les débats de fond. Cette semaine, c’est la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv (1942) qui rallume les passions, après que Marine Le Pen a contesté, dimanche, la continuité de l’Etat dans le régime de Vichy. Cette prise de position, qui fut celle du gaullisme avant d’être corrigée par Jacques Chirac (1995), est prétexte à un déchaînement contre le passé frontiste. Un stupide procès en négationnisme est alimenté par la gauche. Mais elle-même s’est massivement déshonorée dans la Collaboration qu’elle dénonce. Les affaires, que juges et journalistes accrochent aux basques de Fillon et Le Pen, sont d’autres procédés qui rendent inaudibles leurs programmes. Ces diversions ont évacué la crise identitaire qui, partout en Europe, taraude les peuples fragilisés par la mondialisation. Il est peu probable que le déni des réalités fasse encore recette.

Plus la pression de l’islam apocalyptique s’accentue, plus s’épaissit le brouhaha organisé.

Liberté d’expression par Ivan Rioufol

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...