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Bloc-notes : Emmanuel Macron , "Comprenez-moi"

, par  Ivan Rioufol , popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Où va la France  ? Emmanuel Macron l’assure  : "Je sais où je veux emmener le pays." Il entend poursuivre la pluie de réformes. Mais celles-ci, disparates, n’ont en commun que d’illustrer un mouvement. Militairement, la canonnade s’impose s’il s’agit d’écraser l’ennemi. Politiquement, le feu continu s’émousse s’il n’est destiné qu’à étourdir les oppositions. En répondant, jeudi, aux questions de Jean-Pierre Pernaut dans son journal de 13 heures de TF1 et sur LCI, le président a voulu donner un sens à son action, en la ramenant à sa personne. "Comprenez-moi", a-t-il dit en substance. Toutefois, il ne suffit pas de s’adresser aux provinces et à la ruralité pour qu’un chef d’État puisse retisser des liens distendus. "Je vous ai compris", avait lancé Charles de Gaulle dans son discours d’Alger de 1958, qui dissimulait la trahison des Français d’Algérie, Cette humilité, même feinte, n’est pas le genre du chef de l’État. Il préfère répéter  : "Je vous ai entendus." Mais cette même séduction clientéliste peut cacher d’autres abandons.

Près d’un an après son élection, Macron n’a pas réussi à réconcilier la France d’en haut et celle d’en bas. Pis  : l’indifférence portée à la vieille nation silencieuse a raidi davantage les Oubliés, éloignés des métropoles mondialisées et déculturées. Les visites locales que le président effectue dans ce qui devient des réserves de petits Blancs, comme les Indiens d’Amérique ont les leurs, restent des figures imposées  : les 48 milliards d’euros qui se profilent pour les banlieues (plan Borloo) rappellent les priorités du gouvernement. Le choix de Macron de s’être fait interviewer dans une salle d’école d’un petit village de l’Orne, Berd’huis, fait partie des symboles qu’il sait manier. Pour autant, il n’est pas besoin d’être expert en communication pour déceler, en plus de la canonnade réformatrice, l’intensité du bombardement médiatique qui s’achèvera dimanche soir.

Les Romains avaient prévenu : Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre. Celui qui, une fois à l’Élysée, a osé s’identifier au dieu de la Foudre laisse voir un besoin de convaincre qui le rapproche des mortels.

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...