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Bloc-notes : An 1, pourquoi Macron se trompe de route

, par  Ivan Rioufol , popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Au fait, des nouvelles de François Fillon ? La justice, si pressée de l’abattre dans les trois derniers mois de la présidentielle, a repris son pas lent. L’assassinat politique du favori de la droite, à qui la victoire tendait les bras, a été mené avec un tel professionnalisme que l’affaire est entendue sans avoir été jugée : ci-gît l’homme coupable, évidemment coupable. Ces jours-ci, des hagiographes d’Emmanuel Macron rehaussent, à l’occasion de l’an I de son élection (7 mai 2017), la marche de l’homme seul qui décroche l’Élysée à la hussarde. "Je suis le fruit d’une brutalité de l’histoire, d’une effraction", s’amuse d’ailleurs le chef de l’État. Son exploit doit, pour sûr, à ses qualités de tacticien propulsé par une solide base arrière. Mais il reste un cadavre dans le placard. Et Macron a profité du crime. L’exécution a été conduite grâce à une collaboration opportune entre la presse de gauche et le Parquet national financier, sous tutelle du pouvoir exécutif. Un coup d’État légal, en somme.

Or depuis, Macron dirige la France à rebours de l’histoire qui s’écrit. Son narcissisme semble l’avoir convaincu de n’écouter que lui. Quand il déclare à Jean-Pierre Pernaut : "Je sais où je veux emmener le pays", il montre un autoritarisme qui l’éloigne d’une société en colère contre les erreurs des puissants. Quand il dit à Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel : "Je crois dans une Europe souveraine", il affirme un choix postnational qui se heurte à la renaissance des nations. Rien d’étonnant de l’entendre dire, à propos du hongrois Viktor Orban, chef de file des souverainistes, qu’il "ne partage rien de ses valeurs". Quand le président parle de la France, c’est pour rappeler ses crimes coloniaux ou esclavagistes, déplorer ses échecs dans les cités, ou s’inquiéter, devant des étudiants américains, de "l’ancien antisémitisme français […] qui reprend de l’ampleur". L’explosion des nouvelles "passions antijuives" (1), portées par des musulmans, n’a pourtant rien d’un phénomène franco-français…

Cette autoflagellation, entretenue par Macron, ne peut qu’aggraver la démoralisation nationale, ce mal dont la France doit s’extraire. La bien-pensance humanitariste habite le chef de l’État.

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...