Chers adhérents et amis,

2013 s’achève. Vive 2014. Cliché très simple, mais pour nous repliés d’Algérie et rapatriés d’Afrique du Nord, cela nous rappelle cette funeste année 1962 qui a vu disparaître 15 départements français d’Algérie, rayés d’un revers de manche, pour voir se créer l’État algérien.

Déjà 52 ans serions-nous tentés de dire. Oui ! 52 ans d’attentes, de douleurs, de sacrifices, d’injustices, que nous espérions voir disparaître ou s’atténuer au fil du temps.
Hélas ! Il n’en est rien.

2013 est l’année qui a vu disparaître l’ANIFOM d’un revers de manche et d’une manière brutale avec l’expulsion manu militari du personnel qui occupait les locaux.
Là encore, notre mémoire collective disparaît ! Pour quelle destination ? Nous n’en savons rien.

2013 a également vu la disparition de la MIR et on se demande où vont aller les centaines de dossiers d’archives et qui va se charger du sort des familles encore dans le désarroi.
Nous n’en savons strictement rien. Aucune association de rapatriés n’a été consultée.
C’est le néant, le vide sans aucun interlocuteur pour nous informer du suivi de ces dossiers.

En 2013, nous avons pu rencontrer les responsables de nos dossiers au ministère des anciens combattants mais à ce jour, et depuis sa nomination le 8 juin 2012, nous n’avons toujours pas été reçus par le ministre délégué aux rapatriés.
Là encore, aucune réponse à nos interrogations malgré les promesses faites.

Les rapatriés sont-ils sacrifiés de l’histoire ?
Veut-on les faire disparaître de la mémoire collective française ?
Veut-on les oublier car ils rappellent la honte de nos gouvernants de 1962 à nos jours ?
Autant de questions qui restent sans réponse. ....