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Avez-vous vu Sarko hier à la télé ?

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France

Avez-vous vu Sarko hier à la télé ? Franchement, il m’a bluffé. Ou bien notre ex-président est sincère, blanc comme neige et pur comme le cristal, ou alors il faudrait de toute urgence lui décerner l’oscar du plus grand comédien de tous les temps. Ce qu’il a fait hier, devant Elkabbach et l’autre anonyme qui passait son brevet d’interviewer sans concession, c’était la quintessence de l’art oratoire… Surtout quand on considère qu’il venait de se taper 17 heures de table à secousses ! J’en suis même arrivé à me demander comment nous, les Français, avions pu le remplacer par ce bouffon mollasse de Hollande. En tous cas, s’il y en a qui peuvent bénir chaque jour que Dieu a fait Sarkozy, ce sont bien tous nos prêchi-prêcheurs autorisés !

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Bon, si nous en venions quand même au fond. Pour ceux que cela intéresse, vous trouverez dans une tribune que j’ai publiée il y a quelque temps, la quintessence des affaires judiciaires qui sont supposées terrasser Sarkozy [1]. A l’époque, on ne lui avait pas encore collé Bygmalion, qui, il faut le reconnaître, est un très très gros cactus dans le jardin de son retour en politique. Mais en dehors de ce « petit » détail, les prétendues casseroles que Sarko traînerait au cul sont désespérément vides ! Quant à cette affaire de violation du secret de l’instruction et de corruption active qui fait friser aujourd’hui le landerneau, tous ceux qui connaissent un tant soit peu le droit (et qui vous répondraient de bonne foi) vous le diront, c’est une vaste rigolade. Les premiers à violer l’instruction sont les magistrats qui sont censés en faire respecter le secret. La « corruption » ici dénoncée, c’est ce qui s’appelle communément le « petit coup de pouce à un ami ou un parent » quand c’est la gauche vertueuse qui la pratique. Et qu’un justiciable veuille savoir à quelle sauce des juges malveillants vont l’accommoder, ça se produit tous les jours.

Et quand je dis des juges « malveillants », je parle du « mur des cons », et j’ai tout dit : non, la justice en France n’est ni indépendante, ni objective, ni impartiale, tout simplement parce qu’elle est constituée d’hommes et de femmes formés à l’école de la magistrature, laquelle, comme toutes les écoles de France (des écoles de journalisme ou des fameux IUFM –instituts universitaires de formation des maîtres-, en passant par Sciences Po, la Sorbonne ou même l’ENA)), a été abandonnée à l’idéologie bobo-gauchiste qui nous détruit à petit feu. Quant à ceux qui rétorqueront « oui, mais Cahuzac, il était bien de gauche, ce qui n’a pas empêché les juges de faire leur travail », douce plaisanterie… Cahuzac a été dénoncé par la « gauche de la gauche », qui ne pouvait pas le souffrir, d’une part parce qu’il était compétent et que ça se voyait, et d’autre part parce qu’il menait une politique budgétaire « réaliste », donc de droite... Et les juges ne pouvaient pas faire autrement que s’intéresser à son cas.

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Alors, je le dis et je le répète, le traitement de Sarkozy dans cette affaire, montée de toute pièce à partir de rien, ou, encore pire, d’écoutes peut-être légalement défendables, mais déontologiquement iniques, et auxquelles on essaie laborieusement de faire dire ce qu’elles ne disent pas, est proprement totalitaire.

Soyons clair : je ne voterais pas Sarkozy si son destin le faisait revenir à la surface, parce qu’il m’a profondément déçu pendant son quinquennat, essentiellement pour n’avoir pas mené à fond les réformes promises (sans doute par crainte d’une explosion sociale). Mais de là à en faire le mal absolu, à lui nier la moindre bonne mesure, et lui attribuer l’entière responsabilité de tout ce qui va mal, même après deux ans de socialisme, trop, c’est trop. Et, si à la limite, le sort personnel de Sarkozy ne m’empêche pas de dormir, en le défendant, je me préoccupe de mon propre sort, de celui de mes enfants, et, n’ayons pas de pudeur à le dire, de l’avenir de la France. Non, je ne veux pas d’une République des Juges.

Les juges ne sont pas au dessus de la loi. Ce ne sont que des fonctionnaires qui ont fait des études de Droit et qui ont passé un concours. A ce titre, ils n’ont pas plus d’autorité morale que vous et moi. Ils ne me représentent en rien. Ils sont là pour appliquer la loi, pas pour l’accommoder à leur propre sauce, en fonction de leurs détestations ou de leur humeur.