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Administration : Reforme ou fermeture annoncée de l’ENA ?

, popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

C’est
la rentrée des classes 2013  ;-)

Fermeture de l’ENA : combien de temps devrons nous encore attendre ?

Jacques Chirac, Jean-Michel Fourgous, Hervé Novelli, Louis Giscard
d’Estaing… de nombreux hommes publics, dont plusieurs énarques, se sont
inscrits pour la réforme ou suppression de l’ENA (Ecole nationale
d’Administration).

Voici quelques-unes de leurs raisons :

Créée par Michel Debré en 1945 pour former des élites destinées à servir
l’Etat, aujourd’hui l’ENA dispose d’un quasi-monopole du pouvoir que ce soit
dans l’administration, le secteur privé ou la politique.

La devise des mandarins de la société bourgeoise
est...

Si cette école n’a cessé d’être critiquée depuis sa création, Jean-Pierre
Chevènement traitant dès 1967 ses camarades énarques de « mandarins de la
société bourgeoise », des voix s’élèvent depuis plusieurs années pour demander
purement et simplement sa suppression.

La première initiative est venue du PS qui, en 1972, inscrit la suppression
de l’ENA à son programme. Cette revendication n’a cependant pas vu le jour car
elle fut mise à l’écart par de jeunes énarques ayant acquis des responsabilités
au sein du parti entre le congrès d’Epinay et les élections de 1981.

Une réforme est cependant intervenue en 1981 ouvrant une troisième voie
d’entrée à l’ENA.

Pantouflage, copinage et corporatisme...

L’alternance entre demandes de réformes et demandes de suppression n’a cessé
de s’amplifier depuis lors, celles-ci se fondant notamment sur la formation
généraliste de cette école privant l’Etat de vrais spécialistes, l’absence de
connaissance de l’entreprise alors que le « pantouflage » ne cesse de se
développer, ou encore la logique de copinage et du corporatisme.

Si Jacques Chirac évoquait, durant sa campagne présidentielle de 1995, l’ENA
comme le « symbole d’une élite qui a failli, d’une caste qui se coopte », sans
faire suivre cette remarque d’aucune proposition, Laurent Fabius a quant à lui
clairement signifié qu’il était favorable à la suppression de l’ENA. Il évoque
un « système malsain » et « refermé sur lui- même », et dénonce le fait que les
énarques dirigent à la fois la politique, l’administration et les grandes
entreprises alors qu’ils ont reçu une seule et même formation à l’ENA.

ce qui aboutit à des catastrophes
financières...

Jean-Michel Fourgous, ancien député RPR et actuel député UMP des Yvelines, a
déposé une proposition de loi visant à dissoudre l’ENA. Il met en évidence les
catastrophes financières du secteur public dues au fait que l’Etat a pris
l’habitude de parachuter ses protégés à la direction de grandes entreprises
dont il est le principal actionnaire, ces PDG étant le plus souvent
incompétents.

Le Crédit Lyonnais, le Crédit Foncier, Air France, la SNCF, dirigés par des
énarques ont engendré des déficits abyssaux amenant M. Fourgous a poser cette
question :« Combien l’ENA a coûté à la France ? ».

Il souligne le « deux poids deux mesures » qui existe entre un petit chef
d’entreprise qui, à la première difficulté, sera poursuivi sur ses biens
personnels et l’énarque Patrice Chevallier qui a reçu une indemnité de 2
millions de francs alors même qu’il avait lourdement échoué à la Compagnie
financière de Crédit.

Il ne s’agit que d’un exemple parmi d’autres, les cas de désastres
financiers de grandes entreprises dirigées par des énarques étant très répandus
 : Jean-Yves Haberer (Crédit Lyonnais), Alain Minc (Cerus), Michel Bon (France
Télécom), Jean-Michel Bloch-Lainé (Worms), Pierre Bilger (Alstom) …

Et à l’impunité des responsables !

D’une part, ces énarques ont une mauvaise connaissance de l’entreprise,
absente de leur formation.D’ailleurs pour Pascal Salin, économiste, l’ENA est
une institution qui joue un rôle particulièrement néfaste et qui contribue
largement au « monolithisme idéologique de la classe politique et à sa
méconnaissance profonde des processus économiques ».

D’autre part, l’impunité semble être la règle pour ces hauts fonctionnaires
qui sont presque toujours recasés. Prenons un exemple significatif : Jean
Weber, inspecteur des finances, était PDG de d’Institut Pasteur Production et
de Pasteur Vaccins au moment de l’affaire du sang contaminé. Mis en examen, il
fut discrètement affecté à la direction des douanes puis nommé président du
Crédit industriel Alsace-Lorraine. La solidarité entre les membres de cette
caste semble résister à toutes les épreuves.

Comme le disait M. Julliard, après sa démission du Conseil d’administration
de l’ENA en juin 2000, cette école reproduit « un élitisme qui paraît moins
soucieux de la bonne gestion des affaires de l’Etat que de la réussite des
carrières individuelles ».

Il faut donc supprimer, ou tout au moins réformer
profondément...

Plus récemment encore plusieurs propositions de loi visant à supprimer l’ENA
ont vu le jour.

Tout d’abord, François Goulard (ancien député DL du Morbihan), dénonçant la
mauvaise utilisation des ressources humaines dans la fonction publique ainsi
que le phénomène de caste, a présenté, le 28 avril 1999 à l’Assemblée Nationale
avec Renaud Muselier, une proposition de loi dans ce sens.

Par la suite les principaux instigateurs de cette suppression furent Hervé
Novelli (député UMP d’Indre et Loire), Louis Giscard d’Estaing (député UMP du
Puy-de-Dôme), Pierre Lellouche (député UMP Paris 4ème circonscription) étant
cosignataires de plusieurs de ces propositions.

...cet établissement qui est devenu "L’Ecole Nationale des
Archaïsmes".

Louis Giscard d’Estaing pour qui l’ENA est l’ « Ecole Nationale des
Archaïsmes » revient chaque année à la charge avec un amendement à la loi de
finances visant à réduire sévèrement son budget qui est de 31 millions d’euros.
Il avait obtenu l’adoption en commission des finances d’un amendement qui
propose de diminuer de 5 millions d’euros le budget annuel de l’ENA et a
proposé pour 2003 de réduire de 10% la subvention de l’école.

Allant encore plus loin, Jean-Michel Fourgous et Hervé Novelli ont proposé,
en novembre 2002, un amendement qui divisait par deux les crédits de l’ENA pour
2003 en vue d’une disparition définitive en 2004.

Si l’amendement Novelli a été rejeté, l’amendement Giscard n’a finalement
même pas été présenté car il allait à l’encontre des souhaits du ministre de la
Fonction publique Jean- Paul Delevoye.

Source : Bernard Zimmern - Fondation IFRAP

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2013/09/...